Drame de Puisseguin : le gouvernement en fait-il trop ?
La cérémonie devrait débuter vers 10h30, avec d'abord les témoignages des maires des communes concernées par ce drame, puis ce sera au tour de François Hollande. Le chef de l'État sera accompagné du Premier ministre Manuel Valls ainsi que de plusieurs ministres : Ségolène Royal, Bernard Cazeneuve et Marisol Touraine. Auparavant, le président se sera rendu à Puisseguin, là où s'est produit l'accident, pour un moment de recueillement et d'échanges avec les familles.
Vendredi, jour de l'accident, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, ainsi que le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, s'étaient déjà rendus sur place. Le gouvernement en fait-il trop ? A l'Elysée, on ne se pose pas la question, ce déplacement s'impose comme une évidence.
"C'est toujours le même dilemme, résume un ministre,* trop de compassion et on vous accuse de surfer sur l'événement...
Une absence, une réaction trop tardive, et on vous reproche ce silence ." François Hollande en fait-il trop ? "Absolument pas, il est à sa place ", disent ses proches. Car il est le "chef de la famille française : Il se doit d'être là dans l'épreuve et dans le deuil ". "Rien à voir avec l'opinion, les médias* ", nous dit-on, Ce sont les familles et les élus locaux qui réclament ce soutien.
"La mort habite la fonction présidentielle"
François Hollande prendra la parole vers 11 heures, pour donner aux familles des assurances sur le bon déroulement de l'enquête et confirmer qu'un haut fonctionnaire sera détaché pour aider les proches des victimes dans leurs démarches. De l'empathie, mais avec tact et retenue. Pas de place pour les fausses polémiques sur la dangerosité des cars et de la loi Macron. Même Alain Juppé sera là.
En petit comité, François Hollande le dit souvent : "La mort habite la fonction présidentielle". Otage, guerres, catastrophes, terrorisme... "Il n'y a que le président pour incarner la solidarité de la nation ", explique un proche. A Petit-Palais, village meurtri, François Hollande rappellera qui étaient les victimes, leur métier, leur place dans la collectivité.
Comme une histoire de France.
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