DSK, l'invité gênant de fin de campagne
Voilà un retour dont le PS aurait pu se passer. A une semaine du second tour, Dominique Strauss-Kahn ressurgit dans la campagne électorale. Premier acte vendredi : dans un entretien publié par le Guardian (extrait d'un livre à paraître), l'ancien patron du FMI relance la thèse du complot dans l'affaire Nafissatou Diallo, estimant que les suites de l'histoire ont été "orchestrées par des personnes ayant un agenda politique ". "Je n'ai aucune information, donc je ne ferai aucun commentaire ", déclare François Hollande à ce sujet.
Mais aussitôt, Nicolas Sarkozy s'empare du sujet. En meeting à Clermont-Ferrand hier, le président-candidat s'en prend à l'ex-favori des sondages : "Qu'en pleine campagne électorale (...), M. Strauss-Kahn se mette à donner des leçons de morale et à indiquer que je suis seul responsable de tout ce qui lui est arrivé, trop c'est trop ! ", lance-t-il. "Aujourd'hui Hollande appelle à la rescousse une caution morale de poids : DSK ", ironise-t-il lors de son meeting. Un contexte qui permettra à Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole du candidat-président, de qualifier de "diversion grossière " les accusations de Mediapart sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Et puis enfin hier soir, nouvel épisode du week-end : le député PS Julien Dray, invite Ségolène Royal, Manuel Valls et Pierre Moscovici, dans un bar de la rue Daint-Denis pour fêter son anniversaire, sans les prévenir que DSK sera présent. En apprenant la nouvelle, ils quittent tous la fête, pour éviter la photo qui aurait fait tâche à une semaine du second tour l'élection présidentielle.
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