Duel Hollande-Sarkozy : les premières réactions politiques

UMP : "Sur l'étoffe présidentielle, c'est incontestablement Sarkozy qui l'emporte"

Sans surprise, chacun se félicite de la prestation de son candidat. Du côté de l'UMP, le secrétaire général Jean-François Copé a salué "d'un
côté Nicolas Sarkozy qui incarne l'expérience [...] et de l'autre un François Hollande en approximation,
hésitation et arrogance ". Même chose pour Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de
Nicolas Sarkozy, qui l'a trouvé "authentique et sincère " face à un Hollande "fuyant sur le fond ".

"100% d'hésitation, le prince de l'esquive, de
l'équivoque, de l'ambiguité" , c'est aussi ce qu'a pensé Guillaume Peltier, l'un des porte-parole de Nicolas Sarkozy, de son rival. "Sur la stature, l'étoffe présidentielle, la capacité à présider, c'est incontestablement Nicolas Sarkozy qui l'a emporté ", réagit-t-il sur l'antenne de France Info. Il critique également la conclusion de François Hollande qui a "parlé de lui dans une
succession de 'moi je' assez stupéfiante ". Et puis "la question n'est pas de savoir si on aime ou pas Sarkozy, la question
est de savoir si on aime ou pas la France, et si on l'aime alors le
mieux qualifié c'est Nicolas Sarkozy ".

PS :"François Hollande dans la peau d'un prochain président"

Pour Martine Aubry, le candidat socialiste a tout simplement été "exceptionnel ". "Je pense que François Hollande a été exceptionnel et je pense réellement que ce débat montre ce que sera sa présidence, c'est-à-dire un cap clair, des valeurs de la France retrouvées, des réponses précises, des priorités claires : une vraie présidence ", a déclaré la première secrétaire du PS. "François a dominé ce débat avec force, et surtout avec authenticité et vérité ", a également commenté Ségolène Royal. Pour Manuel Valls, directeur de la communication : "On a découvert un homme d'Etat face à un Nicolas Sarkozy qui n'a que son bilan, incapable de formuler une proposition pour l'avenir ".

"Il a dominé le débat par les propositions, la façon dont il a pu ramener Nicolas Sarkozy à son bilan. Un débat télévisé c'est très différent d'un meeting UMP où on peut dire ce que l'on veut, où il n'y a pas de contradicteur. Là il a voulu nous donner les mêmes arguments que ceux de ces meetings sauf que la plupart sont faux. Tout cela a été mis en relief par un François Hollande qui était dans la peau d'un prochain président de la République ", commente l'un des porte-paroles de François Hollande.

Du côté de Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon a trouvé que François Hollande avait "bien
scotché " Nicolas Sarkozy, ironisant sur le président-candidat qui a,
selon lui, "passé son temps à gigoter ".

Modem : "Pas vraiment de surprise, pas très vivace"

"L'étonnant c'est qu'on a surtout discuté des propositions de François Hollande et très peu de celles de Nicolas Sarkozy, il essayait plutôt de défendre son bilan ", constate Jean-Luc Benhamias, vice-président du MoDem. François Bayrou avait indiqué qu'il donnerait sa consigne de vote à l'issue de ce débat, ce jeudi. "Sur la dette publique, l'Union européenne, nous n'avons pas eu toutes les réponses pour pouvoir dire nos positions " ajoute Jean-Luc Benhamias.

FN :"Ca me conforte totalement dans l'idée de voter blanc"

"Dans les grandes lignes ils sont d'accord ", conclue Nicolas Bay, l'un des porte-parole de Marine Le Pen. "Ils feignent d'être très différents, de s'opposer, mais en réalité ils sont d'accord sur à peu près tout, notamment l'immigration. "

Enfin, les deux candidats eux-même ont réagi à l'issue des 2h50 de débat. "Beaucoup de Français me connaissaient sans doute dans un rôle qui
était celui de candidat mais pas en face à face avec Nicolas Sarkozy.
Maintenant ils savent de quoi je peux être capable" a indiqué François Hollande. A sa sortie du studio 107, un quart d'heure après le débat, Nicolas
Sarkozy a pour sa part jugé son adversaire "agressif" [...] "Mais bon, c'est
comme ça, c'est sa personnalité".