Elections européennes : "Je pense qu'on sera plus forts si on travaille ensemble", réagit Julien Bayou
Le porte-parole d'EELV réagissait dimanche matin sur franceinfo à la décision de Yannick Jadot qui refuse de faire campagne avec Benoît Hamon pour les européennes.
"Je pense qu'on devrait faire avec toutes celles et ceux qui se réclament écologistes", explique Julien Bayou, porte-parole d'Europe Ecologie les Verts. Réagissant dimanche matin sur franceinfo à la décision de Yannick Jadot qui refuse de faire campagne avec Benoît Hamon pour les européennes, Julien Bayou espère pouvoir "en rediscuter".
franceinfo : L'année prochaine, votre tête de liste Yannick Jadot indique dans le JDD ce dimanche qu'il refuse une liste commune avec Benoît Hamon du mouvement Génération.s, pourquoi ?
Julien Bayou : Yannick Jadot insiste sur la dimension écologiste de la liste qu'on veut porter. L'idée, c'est vraiment de porter l'écologie au cœur de la campagne européenne. Benoît Hamon a été notre candidat à la présidentielle. Moi, il se trouve que je suis élu avec lui au Conseil régional, je peux vous dire qu'on est raccord sur tous les sujets, je pense aux transports, à Europa City, donc je pense qu'on devrait faire avec toutes celles et ceux qui se réclament écologistes.
Donc vous n'êtes pas raccord avec la décision de Yannick Jadot ?
J'espère qu'on pourra éventuellement en rediscuter. J'entends sa décision de faire la concentration des forces sur la question écolo, ça je partage. Je pense qu'il y a d'autres personnes, dans la société civile ou chez Génération.s, qui portent aussi l'écologie et je pense qu'on sera plus forts si on travaille ensemble.
Donc vous n'en aviez pas discuté en amont avec Yannick Jadot ?
C'est un débat qu'on a depuis un bout de temps sur la question du périmètre, mais l'important c'est de se mettre en campagne. Nous, elle démarre jeudi à Strasbourg aux Journées d'été, et la campagne va être longue puisqu'on souhaite pouvoir porter une campagne de long terme parce que la question européenne, c'est l'échelon le plus pertinent pour pouvoir traiter du climat, ou des migrations, ou de l'évasion fiscale. Et, donc on veut faire une longue campagne en associant toutes les énergies.
Yannick Jadot dit qu'il faut tirer les leçons de la présidentielle. À l'époque il soutient Benoît Hamon qui ne fait que 6% à l'élection. Vous le comprenez ?
C'est sévère parce que malheureusement Benoît Hamon n'est pas comptable de son score. Il a gagné une primaire sur un discours très écologiste et il s'est retrouvé le candidat d'un parti qui ne partageait pas ses idées. Et, donc c'est vrai qu'il a passé une campagne très difficile à devoir concilier l'ancien monde productiviste et puis ses idées écologistes qu'il avait porté. Je pense aussi qu'il a beaucoup souffert des trahisons, et départs opportuns des Valls et autres. Mais je pense que ça c'est du passé. Le score qu'il a fait ne reflète pas la puissance de ses idées.
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