A Orléans, Macron rend hommage à une Jeanne d'Arc "qui fend le système" et a su "rassembler la France"
Le ministre de l'Economie a salué Jeanne d'Arc dans un discours parsemé d'allusions à sa propre trajectoire politique.
Rendre hommage à Jeanne d'Arc pour mieux parler de soi ? Emmanuel Macron a salué, dimanche 8 mai Jeanne d'Arc, figure héroïque de l'histoire de France, dans un discours parsemé d'allusions à sa propre trajectoire politique. Le discours du ministre était attendu alors que les observateurs scrutent le moindre indice de ses ambitions politiques après la formation de son mouvement politique En Marche et sa déclaration affirmant ne pas être "l'obligé" du président Hollande.
S'il a dit "ne pas croire" dans l'homme ou la femme providentielle, le jeune ministre de l'Economie celle qui a provoqué la fin de la guerre de Cent ans, qui déchirait la France face à l'Angleterre, dans un interminable conflit de succession. "Comme une flèche (...) sa trajectoire est nette, Jeanne fend le système, elle brusque l'injustice qui devait l'enfermer", a déclaré le ministre, dans un discours d'un peu plus d'un quart d'heure riche en références historiques et littéraires, de Michelet à Gambetta en passant par Marc Bloch ou Charles Péguy.
"Elle a eu l'intuition de l'unité et du rassemblement de la France"
"Jeanne se fraye un chemin jusqu'au roi, c'est une femme mais elle prend la tête d'un groupe armé et s'oppose aux chefs de guerre (...) Elle était un rêve fou, elle s'impose comme une évidence", a lancé l'ex-banquier devenu conseiller du président François Hollande, puis ministre, devant plusieurs centaines de personnes réunies au pied de la cathédrale d'Orléans pour les 587es fêtes johanniques.
Jeanne "est dans cette France déchirée, coupée en deux, agitée par une guerre sans fin qui l'oppose au royaume d'Angleterre. Elle a su rassembler la France pour la défendre, dans un mouvement que rien n'imposait. Tant d'autres s'étaient habitués à cette guerre qu'ils avaient toujours connu. Elle a rassemblé des soldats de toutes origines. Et alors même que la France n'y croyait pas, se divisait contre elle-même, elle a eu l'intuition de son unité, de son rassemblement", a salué celui dont le mouvement n'est "ni à droite ni à gauche".
Pour Emmanuel Macron, "voilà pourquoi, les Français ont besoin de Jeanne d'Arc car elle nous dit que le destin n'est pas écrit", a-t-il dit à la fin de son discours.
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