Affaire Benalla : "On a peut-être perdu l'esprit de mesure", estime Emmanuel Macron
Le président de la République, interviewé par Europe 1, a tout de même estimé que les faits reprochés à son ancien conseiller sont "graves".
Quatre mois après l'éclatement de l'affaire, Emmanuel Macron a dénoncé l'emballement autour du cas de son ancien conseiller Alexandre Benalla, dans une interview diffusée par Europe 1, mardi 6 novembre. Le chef de l'Etat estime qu'il s'agit de "faits graves" mais "qu'on a peut-être perdu l'esprit de mesure".
Pour Emmanuel Macron, Alexandre Benalla "a fait une faute le 1er mai dernier puisque, étant observateur (...), il est intervenu et ça, ce n'était pas acceptable". Mais "l'Elysée n'a rien caché" dans cette affaire, révélée en juillet par un article du Monde, a promis le président.
"Beaucoup de choses qui ont été dites pendant ces semaines-là se sont avérées fausses, on crée beaucoup d'emballement", regrette le chef de l'Etat. L'ancien conseiller "n'est pas intervenu sur demande de l'Elysée dans une manifestation" et "il n'y a jamais eu de sécurité privée ou de milices privées à l'Elysée", s'est-il défendu.
"Je ne suis pas sûr qu'il mérite d'être traité comme le plus grand criminel"
Emmanuel Macron a aussi appelé à "l'indulgence, y compris à l'égard de ceux qui ont commis des fautes". "Alexandre Benalla, il a fait des fautes. Est-ce qu'il mérite d'être traité comme le plus grand criminel en liberté ? Je n'en suis pas sûr. Il faut penser que les gens ont leur vie, leur famille", a plaidé le chef de l'Etat.
Alexandre Benalla a été mis en examen le 22 juillet pour "violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité temporaire de travail", sur la base d'images le montrant en train d'interpeller violemment un couple en marge d'une manifestation du 1er-Mai place de la Contrescarpe à Paris.
Outre les violences en réunion, Alexandre Benalla est aussi mis en examen pour "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection" et "recel de violation du secret professionnel".
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