Alexandre Benalla et les quatre autres suspects ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire

Article rédigé par Pierre Godon, Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le 18 juin 2017, Emmanuel Macron, quitte son domicile du Touquet (Pas-de-Calais), escorté par Alexandre Benalla, pour aller voter au second tour des législatives.  (ETIENNE LAURENT / EPA)

Les cinq individus ont été présentés à un juge d'instruction dimanche. 

Ce qu'il faut savoir

Alexandre Benalla et les quatre autres suspects ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, annonce le parquet de Paris, dimanche 22 juillet. Suivez notre direct. 

Cinq chefs d'accusation pour Alexandre Benalla. L'ex-chargé de mission à l'Elysée a été mis en examen pour "violences en réunion n'ayant pas entraîné d'Incapacité", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues de la vidéo protection" et "recel de violation du secret professionnel".

Trois chefs d'accusation pour Vincent Crase. L'employé de La République en marche qui apparaît aussi sur les vidéos des violences place de la Contrescarpe à Paris, a été mis en examen pour "violences en réunion", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique" et "port prohibé d'arme de catégorie B". Quant aux trois autres policiers, ils ont été mis en examen pour "détournement d'images issues d'une vidéo protection" et "violation du secret professionnel". Ils sont accusés d'avoir donné à Alexandre Benalla des images de l'intervention rue de La Contrescarpe. L'un d'entre eux a aussi été mis en examen pour "complicité de port illégal d'insigne".

L'enquête confiée à un juge d'instruction. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire des chefs de "violences en réunion n'ayant pas entraîné d'ITT", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique en accomplissant des actes réservés à l'autorité publique", "port et complicité de port prohibé et sans droit d'insignes réglementés par l'autorité publique", "port prohibé d'arme de la catégorie B", "violation et recel de violation du secret professionnel", "détournement et complicité de détournement d'images issues d'un système de vidéoprotection".

Les victimes présumées identifiées. La femme et l'homme frappés par le collaborateur d'Emmanuel Macron Alexandre Benalla, lors des manifestations du 1er-Mai, et filmés sur plusieurs vidéos, ont demandé à être entendus ultérieurement par les enquêteurs.

Emmanuel Macron toujours silencieux. Au cœur de la tourmente, le chef de l'Etat est resté jusqu'alors silencieux. Il devait passer le week-end à travailler à Paris ou à La Lanterne près de Versailles.

Le gouvernement est paralysé à l'Assemblée. Au Palais-Bourbon. les débats sur le projet de révision constitutionnelle n'ont pas avancé d'un pouce depuis la révélation de l'affaire et la séance nocturne a été annulée samedi soir après des heures de dialogue de sourds. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a finalement annoncé dimanche la suspension jusqu'à nouvel ordre de l'examen du texte.