Le Quai d'Orsay examine la "possibilité de suites judiciaires" contre Benalla, à propos de ses passeports diplomatiques
Alexandre Benalla s'était engagé le 23 mai par lettre à restituer ses deux passeports diplomatiques mais ne l'a pas fait. Le Quai d'Orsay annonce envisager des "poursuites judiciaires".
"Nous examinons toutes les suites possibles, y compris des suites judiciaires, sur la non-restitution des passeports d'Alexandre Benalla", a annoncé le Quai d'Orsay à franceinfo jeudi 27 décembre. "La question d'une usurpation de fonction se pose", estiment en effet les autorités.
Le ministère des Affaires étrangères a révélé à franceinfo qu'Alexandre Benalla s'était engagé, dès le 23 mai, par lettre, à restituer ses deux passeports diplomatiques. Par conséquent, le Quai d'Orsay a réclamé le 26 juillet par lettre avec accusé de réception à l'ancien chargé de mission la restitution de ses passeports. Pourtant, alors que le Quai d'Orsay a reçu, dès le 5 août, l'accusé de réception, aucun passeport n'a pour le moment été retourné.
L'ex-collaborateur de l'Elysée avait affirmé le 19 septembre dernier, devant la commission d'enquête du Sénat, qu'il n'était plus en possession de ces documents : "ils sont au bureau que j'occupais à l'Elysée donc je pense que l'Elysée a dû s'en occuper" avait-il alors déclaré.
Un usage personnel ?
Selon Le Monde, l'Elysée a demandé à Alexandre Benalla des explications sur "d'éventuelles missions personnelles et privées" qu'il aurait menées quand il travaillait pour la présidence. Mediapart affirme pour sa part que l'ex-chargé de mission continue de voyager avec un passeport diplomatique. Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères explique à franceinfo que le passeport diplomatique reçu le 24 mai par Alexandre Benalla est une prolongation d'un précédent document.
"La délivrance de passeports diplomatiques est automatique pour l'ensemble des personnels qui peuvent être amenées à se déplacer avec le président de la République, avait expliqué Alexandre Benalla devant la commission d'enquête du Sénat le 19 septembre. Ils sont délivrés pour une durée d'un an et renouvelés de manière automatique par le ministère des Affaires étrangères lorsqu'ils arrivent à échéance".
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