: Vidéo Journalistes convoqués par la DGSI : "La liberté de la presse est un élément fondamental d'une démocratie" (Franck Riester)
Plusieurs journalistes ont été convoqué par la DGSI concernant leurs investigations sur l'utilisation d'armes françaises au Yémen et sur l'affaire Benalla. Invité sur franceinfo ce mercredi, Franck Riester, ministre de la Culture, a invité à "veiller à ce que la liberté de la presse soit respectée".
Le président du directoire du journal Le Monde, Louis Dreyfus, et la journaliste du quotidien, Ariane Chemin, vont être entendus ce mercredi par la DGSI. Cette convocation s'inscrit dans le cadre d'une enquête pour révélation d'identité d'un membre des forces spéciales lors de la publication d'un article sur l'affaire Benalla. D'autres journalistes ont également été entendus récemment sur d'autres dossiers, notamment sur l'utilisation d'armes françaises dans la guerre au Yémen.
Franck Riester, ministre de la Culture, ne veut pas se prononcer sur l'enquête qui concerne l'affaire Benalla, mais il rappelle sur franceinfo que "la liberté de la presse c'est un élément fondamental d'une démocratie. Nous devons veiller à ce que la liberté de la presse soit respectée en France. Je pense qu'elle l'est", a-t-il déclaré, ce mercredi matin.
Je travaille avec mes services à tout ce qui peut, de près ou de loin, garantir encore davantage la liberté de la presse.
Franck Riester, ministre de la Cultureà franceinfo
Sur la légitimité de ces convocations, le ministre de la Culture, Franck Riester, a déclaré : "C'est une affaire judiciaire, ils sont convoqués par la justice. Je ne me prononcerai donc pas".
Certains journalistes dénoncent notamment une atteinte au secret des sources, que la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 est censée protéger. Le ministre de la Culture a assuré que les convocations concernant l'affaire Benalla n'étaient pas liées au secret des sources : "Là, ce n'est pas lié au secret des sources, c'est une question d'un nom qui a été mentionné dans l'article et qui, d'après le plaignant, n'aurait pas dû être fait parce que ça la met en danger. Cela ne peut être que la justice qui tranche", a-t-il conclu.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.