Allocution d'Emmanuel Macron : à quoi va ressembler la prise de parole du président
La prise de parole d'Emmanuel Macron lundi 17 avril à 20 heures est très attendue. Pour l'exécutif, cette allocution est censée clore la séquence de la réforme des retraites, après la promulgation de la loi dès vendredi soir.
Le président sera seul face à la caméra pour ce que l'Élysée appelle une "adresse aux Français". Il ne s'agit pas d'une interview par des journalistes comme il y a un mois, mais d'une allocution, un discours préparé de 10 à 15 minutes maximum. Ce type de format permet au président de passer un message directement aux Français, sans avoir à répondre à des questions embarrassantes. L'intervention peut être enregistrée, si Emmanuel Macron est prêt en amont, ou diffusée en direct.
La volonté d'ouvrir une nouvelle séquence politique
Emmanuel Macron va d'abord tenter de conclure la séquence des retraites dans une logique d'apaisement, parler de "la façon dont les Français ont vécu ces dernières semaines, mais aussi comment lui président l'a vécue", indique son entourage. Emmanuel Macron a ensuite la volonté d'ouvrir une nouvelle séquence politique, afin de redire que "les retraites ne sont pas l'alpha et l'oméga". Il rappellera aussi pour quoi il a été élu, en se posant en président garant de l'agenda des réformes.
Emmanuel Macron a donc l'intention de "donner un cap" et parler des futurs chantiers. Emploi, quotidien, ordre, il va sans doute redévelopper le triptyque annoncé il y a un mois, avec un focus plus important sur les bons chiffres de l'emploi et l'industrie. On sait que le gouvernement va remettre sur le métier la question de la pénibilité et du travail des seniors.
Le président tient aussi à concrétiser deux mesures de son projet présidentiel : le partage de la valeur dans les entreprises et la création d'un "Compte épargne temps" universel. On peut s'attendre aussi à ce qu'il développe des sujets liés au quotidien des Français. Comme l'éducation et la jeunesse, ou encore la santé avec une réflexion sur les déserts médicaux et l'accès aux soins, un sujet consensuel qui a le potentiel de rassembler les Français mais aussi les différents camps politiques au Parlement.
Un ministre proche d'Emmanuel Macron estime d'ailleurs que le "'dégrippage' du quinquennat se fera sur des sujets concrets, pas à pas".
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