Biélorussie : l'Union européenne face à une politique de sanctions délicate et limitée
Emmanuel Macron et les Européens ont fait front mardi 25 mai face à Alexandre Loukachenko, le président biélorusse, après le détournement d'un avion commercial pour arrêter un opposant.
L'Union européenne a fait part mardi 25 mai de son exaspération après le détournement d'un avion de ligne par la Biélorussie. Des sanctions ont été prises : suspension des vols vers ce pays et en provenance de cette ex-République soviétique, et contournement de l'espace aérien biélorusse. Toutefois, il y a peu de chances que le régime d'Alexandre Loukachenko soit impressionné par ces sanctions. Par exemple, l'UE a puni la Russie depuis 2014 pour l'annexion de la Crimée et ça n'a pas été efficace, rappelle Hugo Capelli.
Stratégie européenne à revoir
Emmanuel Macron a reconnu à demi-mot cet aveu d'impuissance devant le Conseil européen : "Nous sommes à la limite des politiques de sanctions." Le président français s'est montré favorable à la participation au prochain G7 des forces démocratiques d'opposition biélorusses, qui réclament notamment l'ouverture d'un dialogue sur de nouvelles élections. Mais si l'Europe va trop fort avec Alexandre Loukachenko, il pourrait aller davantage vers la Russie et il faut calibrer les mesures pour préserver la population. Sans succès jusqu'ici, conclut le journaliste de France Télévisions.
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