CNR : "Ce n'est pas la France insoumise qui décide de le boycotter", mais "toute le monde", souligne Alexis Corbière (LFI)
La France insoumise ne participera pas au Conseil national de la refondation lancée jeudi 8 septembre par Emmanuel Macron. Une nouvelle instance qui ne répond pas selon Alexis Corbière à l'aspiration de "souveraineté populaire".
"Ce n'est pas la France insoumise qui décide de le boycotter, je crois que c'est tout le monde, hormis les partis qui soutiennent Emmanuel Macron", a souligné jeudi 8 septembre sur franceinfo Alexis Corbière, député La France insoumise, alors qu'Emmanuel Macron lance jeudi matin à Marcoussis (Essonne) le Conseil national de la refondation.
Les partis d'opposition et quelques syndicats comme FO et la CGT ont décidé de ne pas participer à cette nouvelle instance présentée comme un nouvel outil démocratique par Emmanuel Macron. Un lieu d'échanges entre partis politiques, syndicats, associations notamment pour penser les réformes de demain. "Même Gérard Larcher qui n'a rien d'un insoumis a considéré au bout du bout que les conditions n'étaient pas réunies pour cela", ironise-t-il.
Un besoin de "nouvelles méthodes"
"Je voudrais avec gravité dire qu'il y a une crise démocratique dans ce pays. Le fait d'avoir une réflexion sur des nouvelles méthodes de gouvernement qui répondent à l'aspiration de souveraineté populaire est une question centrale", analyse-t-il. Selon lui le CNR ne répond pas à cette aspiration.
Cinq thèmes de discussion qui doivent faire l'objet de grandes réformes ont été sélectionnés : le plein emploi, l'école, la santé, le bien-vieillir et la transition écologique. Alexis Corbière critique le flou qui entoure cette nouvelle instance : "Personne ne sait trop quel est l'ordre du jour. Que va-t-il se passer ? Les cinq thèmes, d'accord", mais celui de "la démocratie n'est même pas abordé", regrette-t-il.
Le député trouve dommage que les Gilets jaunes n'ont pas été assez écoutés par l'exécutif. Ils avaient "demandé qu'il y ait des outils nouveaux qui soient mis en place, des référendums d'initiatives citoyennes", rappelle le député.
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