Conférence de presse d'Emmanuel Macron : "Il y a un petit parfum d'ORTF ce soir", estime le journaliste Patrice Duhamel
"Il y a un petit parfum d'ORTF ce soir", a estimé mardi 16 janvier sur franceinfo Patrice Duhamel journaliste, ancien directeur général de France Télévisions et auteur de Le Chat et le Renard qui sort jeudi aux éditions de l’Observatoire. L'homme de télévision dévoile dans ce livre ses souvenirs personnels et les secrets des hommes politiques de la Ve République.
Alors qu'Emmanuel Macron s'est invité à la télévision mardi soir pour une grande conférence de presse, Patrice Duhamel voit dans ce rendez-vous avec la Nation "un petit parfum d'ORTF", l'Office de radiodiffusion-télévision française, créé en 1964 par le général De Gaulle. "J'ai connu ça dans mes premières années de journaliste. On appelait ça la grand-messe sous De Gaulle", se remémore le journaliste. Le gouvernement sera au grand complet auprès du président de la République. "La présence du gouvernement dans son intégralité, ça rappelle les conférences de presse du début de la Ve République, celle du général De Gaulle, celle de Georges Pompidou, celle de Giscard", a-t-il souligné.
Les Français seront-ils au rendez-vous ?
L'enjeu est de taille pour Emmanuel Macron. C'est l'occasion pour lui de redonner les grandes priorités de sa deuxième partie de son quinquennat : "Cela va être un bon test d'ailleurs, parce qu'on verra si l'audience se tient par rapport à celle des journaux télévisés quotidiens". "C'est un gros enjeu pour lui parce qu'il y a un problème de lisibilité de la deuxième partie de ce second mandat", a ajouté le journaliste.
Emmanuel Macron devra également jouer le rôle de pompiers pour éteindre l'incendie autour d'Amélie Oudéa-Castéra empêtrée dans une polémique sur la scolarisation de ses enfants dans le privé. Patrice Duhamel est l'oncle de la ministre de l'Éducation nationale et pour lui, "cette polémique, il faut qu'elle soit traitée, gérée au plus vite. Il y a un peu le feu. Il faut éteindre le feu". Selon lui, le président de la République devra "trouver les mots pour éteindre l'incendie", mais "pas seulement les mots sur l'affaire en elle-même qui est une crise politique, mais les mots pour rassurer les enseignants qui se sont sentis mis en cause", a-t-il estimé.
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