Emmanuel Macron élève une vingtaine de harkis dans l'ordre de la Légion d'honneur
Cette décision intervient en amont de la Journée nationale d'hommage aux harkis, qui aura lieu le 25 septembre.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a promu 26 anciens combattants harkis et représentants d'associations de harkis dans les ordres de la Légion d'honneur et du Mérite, selon une publication parue au Journal officiel, vendredi 21 septembre.
Quatre personnes ont été promues au grade d'officier de l'ordre national du Mérite, et quinze au grade de chevalier du même ordre. Ces personnes sont majoritairement représentantes d'associations ou de fédération. Sept autres – six anciens combattants harkis et la cofondatrice d'une association de harkis – sont élevés au grade de chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur, conformément à un décret pris par le chef de l'Etat et daté de jeudi.
Ces promotions interviennent à quelques jours de la Journée nationale d'hommage aux harkis, qui aura lieu le 25 septembre. A la fin de la guerre d'Algérie (1954-1962), quelque 60 000 des Algériens recrutés comme auxiliaires de l'armée française avaient été admis en France après les accords de paix. Les autres – entre 55 000 et 75 000 selon les historiens – avaient été abandonnés et furent victimes de sanglantes représailles de la part des nationalistes, qui les considéraient comme des traîtres.
Les associations réclament des réparations
Un groupe de travail, lancé à l'initiative d'Emmanuel Macron, a préconisé en juillet de créer un "fonds de réparation et de solidarité" de 40 millions d'euros pour les harkis et leurs enfants. Mais ce montant est très loin des attentes des associations.
La communauté harkie a appelé, le 5 septembre dernier, le chef de l'Etat à lui accorder des réparations à la hauteur du préjudice subi à la fin de la guerre d'Algérie. Elle a tenu à rappeler le soutien qu'elle lui avait apporté, en 2017, et avait menacé de porter plainte contre la France pour crimes contre l'humanité.
Ces promotions arrivent aussi quelques jours après un pas de plus dans le travail de mémoire sur la guerre d'Algérie. Mi-septembre, Emmanuel Macron a demandé pardon à la veuve de Maurice Audin, soixante-et-un ans après la mort sous la torture de ce militant communiste victime "du système institué alors en Algérie par la France", selon les mots du président de la République.
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