Cet article date de plus de sept ans.

#franceinfotour A Tulle, fief de François Hollande, on est "mitigés" sur le bilan du quinquennat

Pour la dernière étape du #franceinfotour, nous avons choisi de poser micros et caméras à Tulle, le fief de François Hollande. Ici on oscille entre amertume et soutien indéfectible. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Julian Colling et Gilles Gallinaro en pleine interview pour le #franceinfotour à Tulle, le fief de François Hollande  (Charlotte Mattout / Radio France)

François Hollande y a fêté sa victoire et dimanche 7 mai, pour le deuxième tour, il y votera. La dernière étape du #franceinfotour, vendredi 5 mai, c'est Tulle. 

Après Rouen, Denain, Epinay-sur-Seine, Vaison-la-Romaine, Feyzin, Montmurat et Belbéraud, nous avons choisi de poser micros et caméras dans une ville qui, le 23 avril dernier, a placé Emmanuel Macron en tête. Le candidat d'En Marche ! a recueilli 30,8% des suffrages. Jean-Luc Mélenchon est arrivé deuxième avec 23,72% des voix, François Fillon, troisième avec 14,1%, et Benoît Hamon (9,07%) a réuni moins de voix de Marine Le Pen (13,81%).

Le quinquennat Hollande : "Du bon et du mauvais" mais "trop de mauvais"

Roger Chassagnard est maire de Laguenne. Il a connu François Hollande en 1981, quand il est venu affronter Jacques Chirac, Depuis, ils sont restés très proches. C'est un homme "qui a des capacités intellectuelles remarquables, qui aime les gens", loin des "choses blessantes qui ne correspondent pas à sa personnalité", explique Roger Chassagnard. Quand on lui demande ce qu'il pense du quinquennat de son fidèle ami, il répond : "Il a été très difficile. Je ne souhaite ça à aucun autre président qui succèderont à François Hollande." Et Roger Chassagnard ajoute : "Je crois qu'il aurait fait l'état des lieux de la France dont il a hérité de Nicolas Sarkozy, ça aurait été révélateur. Et le socialiste reprend les propos de François Fillon : "La France est en faillite !"

 

Côté habitants, le bilan est beaucoup plus "mitigé", avec "du bon et du mauvais" mais "trop de mauvais". Cette Tulloise reconnaît que François Hollande était "convivial". Une autre concède qu'il a remis le tribunal à Tulle ; "c'est déjà pas mal". Et elle ajoute : "Jacques Chirac, c'était autre chose, c'était déjà la pointure au-dessus, il était sympa, il parlait à tout le monde... c'était la figure de la Corrèze." Philippe, commerçant, estime qu'en 2012, il y avait beaucoup d'espoir "qui est tombé au bout de 3 mois". Lui estime que "son élection est dûe à un vote contre Mr Sarkozy." "Le seul concours qu'il a dû gagner dans sa vie c'est le concours de circonstances" conclut-il. "Quand je vois qu'on est encore une fois obligé de faire du vote utile, il a une part de responsabilité là-dedans" souligne cette électrice, un peu amer. 

"Il a été incompris sur certains sujets", selon l'ancienne secrétaire de Hollande 

Maryse Poumier, secrétaire de François Hollande entre 2008 et 2012 quand il était président du Conseil général de Corrèze a un regard assez bienveillant sur le chef de l'Etat. "C'est quelqu'un qui est toujours resté très fidèle en amitié, très simple, qui a rendu des services à chaque fois qu'il a pu", dit-elle. Comment celle avec qui le président de la République est devenu "ami" a vécu la pluie de critiques sur le quinquennat qui s'achève ? "Il a peut-être été incompris, il y a eu aussi des problèmes de communication, souligne Maryse Poumier. Il voulait réussir son quinquennat, il l'a préparé, il a travaillé pour dès 2008. Je pense qu'il a été incompris sur certains sujets."

 

A Tulle, le président a une table à son nom, siglée avec une plaque dorée, comme Jacques et Bernadette Chirac, à la Taverne du sommelier. Le patron des lieux, Didier Bordas, garde en mémoire "quelque chose d''extraordinaire" au soir de l'élection de François Hollande en 2012. "J'ai pris 368 couverts en une demie-heure". A 10 jours du départ du locataire de l'Elysée, Maryse Poumier, son ex-secrétaire croit savoir que François Hollande a trouvé un logement dans la ville : "C'est ce qui se dit en tous cas". "De toutes façons", quand il quittera l'Elysée, "je sais très bien qu'il ne laissera pas tomber Tulle", conclut-elle. 

>> Revivez le Facebooklive de franceinfo à Tulle avec les habitants 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.