"Gilets jaunes" : les maires des petites communes sont dans l'attente
Les petites communes ont l'impression d'être une nouvelle fois oubliées. Aucune annonce concrète pour le monde rural n'a été faite. Emmanuel Macron promet un tour des régions pour aller à la rencontre des maires.
À Vivonne, dans la Vienne, Maurice Ramblière en est à son troisième mandat de maire et tout le monde le connaît. "Son rôle est primordial", raconte un habitant. La commune rurale de 4 400 habitants compte beaucoup de personnes solidaires des "gilets jaunes". Le maire se réjouit aujourd'hui de la volonté d'Emmanuel Macron de vouloir renouer le dialogue avec les territoires. "C'est une main tendue et c'est un bon début", juge le maire. Pour beaucoup, cependant, l'abandon des territoires ruraux ne date pas d'aujourd'hui. "On en parle et on ne fait rien depuis trente, quarante ans", s'alarme un habitant.
Inquiétude sur la taxe d'habitation
À Vivonne, on prend forcément sa voiture pour aller travailler. Certains regrettent l'abandon du projet d'une prime mobilité un temps envisagé. "Cela aurait aidé ceux qui habitent à la campagne", regrette un homme. Reste la suppression de la taxe d'habitation, qui représente 10% du budget de la commune. Comme tous les maires, Maurice Ramblière attend avec inquiétude la compensation promise par le gouvernement.
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