Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron à Berlin pour apaiser les tensions avec le chancelier Olaf Scholz

Une réunion sur l'Ukraine se tient vendredi dans la capitale allemande entre les chefs d'État français, allemand et polonais. L'occasion pour Emmanuel Macron de revenir sur ses dernières déclarations, qui ont semé le trouble en Europe.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Macron et Olaf Scholz à Hambourg en octobre 2023. (JOHN MACDOUGALL / AFP)

Emmanuel Macron se rend à Berlin vendredi 14 mars pour une réunion consacrée à la guerre en Ukraine. Le chef de l’État doit rencontrer le chancelier Olaf Scholz et le Premier ministre polonais Donald Tusk. Les trois dirigeants ont prévu de réaffirmer leur unité et leur engagement à soutenir l’Ukraine contre la Russie. Mais pour Emmanuel Macron, il y a un autre enjeu : apaiser les relations avec le voisin allemand, mises à mal par les dernières déclarations du président français sur l’aide à l’Ukraine.

Car le président français est souvent perçu en Allemagne comme un va-t’en guerre adepte des déclarations tapageuses. De l’autre, le chancelier Olaf Scholz, est réputé prudent, réservé, et redoutant une escalade dans le conflit. L'hypothèse, formulée par Emmanuel Macron, d’envoyer en Ukraine des troupes au sol a surpris et agacé Berlin. Depuis, le malaise s’est installé entre les deux dirigeants.

"Parvenir à l'unité et à une action commune"

Ces divergences ont été étalées sur la place publique, ce que regrette Wolfgang Ischinger, l’ancien ambassadeur d’Allemagne aux États-Unis, interrogé par la chaîne Welt TV. "Il est du devoir de chacun de faire tout ce qui est imaginable pour parvenir à l’unité et à une action commune. Si l’Allemagne et la France affichent leurs désaccords devant les Russes, où pensez-vous que les bouchons de champagne vont sauter ? Pas à Washington ni en Italie, mais à Moscou", a-t-il mis en garde.

L’entretien bilatéral prévu vendredi en milieu de journée entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz devrait aider à aplanir les différends. Mais Marc Ringel, le directeur de l’institut franco-allemand de Ludwigsbourg, relativise les tensions. "Ce n'est pas si grave que cela parce qu'il y aura toujours des discussions et des conflits. Ce sont les signes de démocraties vives et en fin de compte on arrive toujours à trouver des solutions", assure-t-il. Emmanuel Macron et Olaf Scholz sont au moins d’accord sur l’essentiel, que la Russie ne doit pas gagner la guerre. Reste à répondre à cette question : comment aider l’Ukraine à l’emporter ?

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