Hommage aux victimes du 7 octobre : l'Elysée promet un grand discours pour condamner l'antisémitisme, ce "cancer universel"

La cérémonie présidée par Emmanuel Macron, en hommage aux 42 Français tués lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, doit débuter à 11h45 aux Invalides.
Article rédigé par Paul Barcelonne
Radio France
Publié Mis à jour
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Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse au Conseil européen à Bruxelles, le 1er février 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Une "cérémonie républicaine" : loin des polémiques, l'Elysée tient à prendre de la hauteur. Quatre mois, jour pour jour, après les attaques terroristes perpétrées par le Hamas en Israël, la France rend un hommage national à ses victimes du 7 octobre. Avec 42 concitoyens ou Franco-Israéliens tués, trois toujours disparus et présumés otages, quatre otages libérés et six blessés, il s'agit du plus lourd bilan côté français depuis l'attentat de Nice le 14 juillet 2016 (86 morts et plus de 400 blessés).

Dans la cour des Invalides, 55 portraits et 55 familles - dont certaines viennent directement d'Israël dans un avion spécialement affreté - seront salués par Emmanuel Macron dans une cérémonie qui s'annonce symbolique à plus d'un titre. Et notamment, promet l'Elysée, de faire un grand discours pour condamner l'antisémistime. Emmanuel Macron, devant les photos et les noms des victimes, va rappeler que l'antisémitisme reste "un cancer universel", a appris franceinfo. 

"Sur ce combat, le président n'a pas grand chose à prouver"

L'Elysée veut inscrire cet hommage dans la lignée de ceux rendus au capitaine Dreyfus, aux commémorations de la rafle du Vel d'Hiv, avant la Panthéonisation, dans deux semaines, de Missak Manouchian, rescapé du génocide arménien réfugié en France et grand résistant à la tête de l’un des groupes armés les plus actifs contre les nazis.

"Là où s'épanouit l'antisémitisme, toutes les formes de haine prospèrent avec lui", philosophe ainsi un conseiller de l'Elysée, au risque pour Emmanuel Macron de se voir encore une fois reprocher de ne pas être allé à la marche contre l'antisémitisme, le 12 novembre. "Sur ce combat, le président n'a pas grand chose à prouver", balaye son entourage, qui estime qu'il s'agit cette fois de l'hommage de la République. Une manière de ne pas en faire un événement politique. 

"Protocole républicain"

Alors que plusieurs familles des victimes françaises des attaques du Hamas ont écrit à Emmanuel Macron pour lui demander "que soit interdite toute présence de La France insoumise" lors de la cérémonie du 7 février, le 23 janvier dernier, Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, a annoncé qu'elle serait présente le 7 février. Elle a demandé que soit rendu "un hommage à l'ensemble des victimes françaises de cette guerre au Proche-Orient". "Les inviter, c'est le protocole républicain", rétorque l'Elysée, qui promet que le discours d'Emmanuel Macron sera très clair... au point d'en faire réfléchir certains. 

L'hommage, qui débutera à 11h45 s'ouvrira sur la prière des morts du Kaddish, suivie d'un discours du chef de l'Etat, de la sonnerie Aux Morts, d'une minute de silence et de la Marseillaise. La France compte la première communauté juive d'Europe, avec environ 500 000 personnes, et près de 100 000 ressortissants vivant en Israël, ayant souvent la double nationalité. 

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