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"La bataille sera difficile": le RN veut s'imposer comme seule alternative à Emmanuel Macron lors des municipales

Le Rassemblement national a lancé sa campagne en vue des élections municipales ce dimanche. À deux mois du premier tour, le parti de Marine Le Pen était réuni pour une convention, à la Maison de la chimie à Paris.

Article rédigé par Simon Le Baron
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Marine Le Pen à Paris, à la Maison de la chimie pour la convention du Rassemblement national, le 12 janvier 2019. (MICHEL STOUPAK / NURPHOTO)

"Au boulot, les vacances c’est fini !", clame sur scène le directeur de la campagne des municipales au Rassemblement national Gilles Penelle. Au programme de cette convention organisée le dimanche 12 janvier à Paris : motivation des troupes et appel du pied aux électeurs de droite.

Marine Le Pen le répète depuis septembre pour convaincre ses troupes de l’importance de ces rendez-vous, ces campagnes municipales, départementales et régionales sont autant de marche vers l’Élysée. Le député européen Jordan Bardella lance même le compte à rebours : "Il va falloir tout donner mes amis. Nous sommes à 27 mois de l’élection présidentielle. La bataille sera difficile."

600 listes présentées par le Rassemblement national

Dans son discours, la présidente du parti Marine Le Pen s'adresse aux candidats présents dans la salle, tout en forçant le trait : "Pour ceux qui deviendront maire, comme pour ceux qui participeront à cet instant d’histoire, à ce grand et beau moment, qui sera dans leur vie, unique, inoubliable."

Le Rassemblement national compte présenter 600 listes en mars et faire mieux que la douzaine de ville conquise en 2014. Pour y arriver Marine Le Pen espère séduire les électeurs de droite : "J’appelle les électeurs, les Républicains, à ouvrir les yeux sur les alliances nombreuses de leur mouvement avec le parti d’Emmanuel Macron." La patronne du RN poursuit : "Ils doivent constater la trahison dont ils sont victimes, de la part de ceux qui leur ont fait croire qu’ils lutteraient contre la politique d’Emmanuel Macron alors qu’ils en sont aujourd’hui les marchepieds à défaut d’en être les paillassons."

Une première étape vers 2022

En revanche, il n’y a pas de ralliement d’envergure chez les élus. Même si le RN met fièrement en avant Sébastien Pacull, l’ex-patron de LR dans l’Hérault et candidat de l’union des droites à Sète : "Je suis toujours un Républicain, mais ni en marche, ni en laisse. Hors de question pour moi de me laisser mener par Emmanuel Macron." Le RN se veut comme la seule alternative à Emmanuel Macron et ses alliés de droite. Une stratégie sans surprise pour ces élections municipales. C’est la première étape donc selon Marine Le Pen et ses amis vers un nouveau duel en 2022.

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