Bernard Cazeneuve a trouvé Emmanuel Macron "prévisible" et "tel qu'en lui-même" lors de son interview télévisée
Bernard Cazeneuve, ex-Premier ministre, est revenu lundi sur France Inter sur l'interview d'Emmanuel Macron. Il estime que le président comme la nouvelle majorité a "parfois le sentiment que tout a commencé avec elle".
L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a expliqué, lundi 16 octobre sur France Inter, avoir trouvé Emmanuel Macron "prévisible" et "tel qu'en lui-même", lors de son interview télévisée dimanche soir. Le socialiste sort un livre, Chaque jour compte. 150 jours sous tension à Matignon, dans lequel il raconte ses derniers mois aux côtés de François Hollande.
Interrogé sur le "nouveau monde" politique incarné par Emmanuel Macron et son mouvement, Bernard Cazeneuve a appelé à plus de sobriété. Il a pointé une nouvelle majorité qui a "parfois avec le sentiment que tout a commencé avec elle". "Il faut être beaucoup plus modeste que cela", a lâché l'ex-Premier ministre.
"La véritable modernité est, d'abord, de dire toujours la vérité aux Français sur les enjeux auxquels ils sont confrontés", a expliqué Bernard Cazeneuve. L'ancien Premier ministre a ensuite poursuivi sur ce sujet : "C'est aussi d'exercer la responsabilité du pouvoir en ayant conscience que l'État est plus important que nos modestes personnes dépositaires d'une légitimité éphémère et qu'un peu de sobriété et de modestie dans l'exercice du pouvoir peut être une véritable porte ouverte vers la modernisation de nos institutions."
Emmanuel Macron doit être plus sobre
Revenant sur les polémiques récentes liées à plusieurs phrases du président qui ont choqué, l'ancien Premier ministre a rappelé que les mots pouvaient "blesser", avant d'appeler à plus de sobriété. Pour lui, plutôt que les effets de manche, "ce qui réveille, c'est l'efficacité et le résultat en politique".
"Le rôle de ceux qui sont en responsabilité doit être d'avoir une parole mesurée, a dit Bernard Cazeneuve. Quand un mot est prononcé qui peut blesser ceux auxquels il s'adresse, en créant des tensions ou des antagonismes, j'ai tendance à penser que ce n'est pas un mot utile", a estimé l'ancien Premier ministre pour qui "la politique, c'est une certaine retenue et une certaine sobriété".
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