Joëlle Chevé, historienne et auteure de L'Élysée au féminin de la IIe à la Ve République, est l'invitée du Grand Soir 3 ce lundi 30 octobre.
Dans la Ve République, de Pompidou à Chirac, "les femmes de président sont nées avant la Première Guerre mondiale ou avant la Seconde Guerre mondiale. Il n'y a jamais eu de couple présidentiel qui représentait vraiment la génération des années 70. Le type d'éducation de ces premières dames était presque celui de la IIIe République : soumission au mari, devoir", explique l'historienne Joëlle Chevé. "C'est une permanence très étonnante qui est en dissociation avec l'évolution et l'émancipation des femmes".
Ensuite, avec Sarkozy et Hollande, "il y a un changement d'époque, de générations et un changement de relations avec la presse et la violence médiatique et, de la part des présidents, une confusion entre vie publique et vie privée qui va créer de gros dégâts au niveau de la fonction", poursuit-elle.
Brigitte Macron "va faire très attention"
Pour Macron, "on est dans un couple très atypique. Leur différence d'âge est assez fédératrice au niveau des générations. Brigitte Macron a un look très moderne avec une grande expérience. Elle va faire très attention. Elle sait à quel point elle est exposée médiatiquement", insiste Joëlle Chevé.
Sa préférée est "Michèle Auriol, première dame de la IVe République, femme du premier président socialiste de l'histoire. C'est une femme qui est fille d'artisan et qui va tout changer au palais de l'Élysée et en faire un emblème de la République", conclut l'auteure du livre L'Élysée au féminin de la IIe à la Ve République.
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