L'image des policiers s'est dégradée auprès d'une partie de la population pendant le quinquennat d'Emmanuel Macron, selon le Cevipof
Le mouvement des "gilets jaunes" a notamment fait baisser la confiance de la population française en sa police.
Abîmée par les affaires de violences et de racisme, l'image de la police s'est dégradée auprès d'une partie de la population sous le mandat d'Emmanuel Macron, selon le dernier baromètre du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof).
La police reste appréciée par une très large majorité des Français : en janvier, leur niveau de confiance dans l'institution a été mesuré à 72%, soit un niveau semblable à celui du début du quinquennat (73%). Mais cette apparente stabilité n'est qu'un trompe-l'œil si l'on considère les importantes variations qui ont jalonné ces cinq années, notamment une chute à 66% après le mouvement des "gilets jaunes" lancé fin 2018.
Défiance accrue des jeunes envers la police
Pour Jacques de Maillard, directeur du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), "le quinquennat a été marqué par des crises importantes sur deux facettes essentielles du travail policier : le maintien de l'ordre, avec une utilisation excessive de la force pendant les 'gilets jaunes', et la police du quotidien, avec les affaires de racisme et d'interpellations violentes, comme l'affaire Zecler", du nom d'un producteur noir victime de violences policières à Paris.
La défiance est parfois plus affaire de perception que d'expérience : en moyenne, seul un Français sur cinq déclare avoir été en contact avec la police sur les trois dernières années, selon le Cevipof. La fin du quinquennat d'Emmanuel Macron a été marquée par un "décrochage" important de la confiance des jeunes de 18-24 ans dans la police, surtout en région parisienne : 70% d'entre eux expriment une "défiance" vis-à-vis des forces de l'ordre, selon une note de recherche du Cevipof publiée en mars 2021.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.