: Vidéo Victime d'un "kompromat" en Russie, le Français Yoann Barbereau sort du silence dans "Envoyé spécial"
Victime d'un "kompromat" en Russie (des photos personnelles volées et détournées), ce père de famille français a été condamné à quinze ans de colonie pénitentiaire. Toujours sous mandat d'arrêt international, Yoann Barbereau a réussi à quitter la Russie et à rentrer en France après un an de cavale. Dans "Envoyé spécial", il dénonce une "prise d'otage". Extrait du magazine du 9 novembre 2017.
Il se dit "pris en otage" par le gouvernement russe. Le 9 novembre, "Envoyé spécial" raconte le cauchemar de Yoann Barbereau, un Français expatrié en Sibérie. Ses photos personnelles ont été truquées, affirme-t-il, pour le faire accuser de pédophilie.
Victime d'un "kompromat", une technique des services secrets russes héritée du KGB de la guerre froide, le Français a été condamné à quinze ans de camp pénitentiaire par contumace. En septembre 2016, il avait pris la fuite. Après quatorze mois de clandestinité en Russie, il a réussi à regagner la France le 8 novembre. Après des mois d'enquête, Tristan Waleckx a pu échanger avec lui via des messages audio cryptés. Dans cet extrait, Yoann Barbereau appelait à l'aide.
Que veut la Russie ?
"Que veut la Russie ? questionne l'ancien président de l'Alliance française d'Irkoutsk. Est-ce que la Russie veut coopérer avec la France, ou continuer à jouer ce jeu de dupes et à monter des 'kompromat' contre des agents français ?"
"Pourquoi est-ce que je sors du silence ? Pour dénoncer et pour accuser. Ma situation, aujourd'hui, c'est que je suis un otage. Clairement. C'est une forme de prise d'otage très particulière..."
Un appel au président Macron
Pour le fugitif, ainsi qu'il l'explique plus tôt dans le reportage de Tristan Waleckx, c'est à cause du manque de réaction de la France que ce dossier, au départ régional, a abouti à une situation inextricable, jusqu'à devenir une affaire d'Etat. "Maintenant, puisque nous avons un nouveau président qui annonce qu'il ne veut pas que la France se trahisse elle-même, dit Yoann Barbereau, on peut exprimer de manière claire et publique que la prise d'otage dont je fais l'objet n'est pas quelque chose d'acceptable."
Extrait de "Sexe, chantage et vidéo", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 9 novembre 2017.
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