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En annonçant un référendum, la Grèce n'est pas "loyale", selon Laurence Parisot (Medef)

La présidente du Medef a critiqué mardi la décision grecque d'organiser un référendum, dénonçant le "comportement anormal" et "pas loyal" du pays vis-à-vis "des peuples européens".
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Laurence Parisot (AFP)

La présidente du Medef a critiqué mardi la décision grecque d'organiser un référendum, dénonçant le "comportement anormal" et "pas loyal" du pays vis-à-vis "des peuples européens".

Laurence Parisot a dénoncé mardi le "comportement anormal" de la Grèce, estimant que le pays n'est "pas loyal", "à l'égard des chefs d'Etat européens et des peuples européens". La veille, la Grèce avait annoncé vouloir organiser un référendum sur le plan de sauvetage européen.

"Depuis déjà un certain temps, la Grèce ne jouait pas le jeu. Il faut en tirer les conséquences", a déclaré la présidente de la principale organisation patronale française, évoquant la sortie de la zone euro de ce pays au coeur de la crise de la dette souveraine européenne.

"S'il faut un jour envisager la sortie de la Grèce, définissons les conditions juridiques pour que cette sortie, finalement, ne concerne que la Grèce", a-t-elle suggéré sur LCI, se disant "bien persuadée qu'il n'y aura pas d'éclatement de la zone euro".

Les places financières ont dégringolé

Après cette annonce inattendue, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel se sont déclarés "déterminés" à faire appliquer le plan de sauvetage, alors que la zone euro s'apprêtait à le présenter jeudi et vendredi au G20 de Cannes, présidé par la France.

De son côté, l'agence de notation Fitch Ratings a prévenu qu'un "non" au référendum menacerait la "viabilité" de la zone euro. Mardi, les places financières ont dégringolé, alors que l'accord de Bruxelles était censé rétablir la confiance.

Pour Laurence Parisot, "les vraies réponses ne sont pas simplement techniques et financières, elles doivent être politiques". La patronne des patrons a dit mardi sur Canal+ attendre du G20 "au minimum des explications de la part de la Grèce".

Les patrons des patrons des pays les plus industrialisés de la planète et nombre de leurs chefs d'entreprises, réunis eux aussi jeudi et vendredi à Cannes, en marge du sommet, tenteront d'avancer leurs propres recommandations et engagements face à la crise

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