Eric Raoult s'explique une nouvelle fois et évoque "une sorte de séduction"
Le maire du Raincy est revenu une nouvelle fois, vendredi, sur les accusations d'harcèlement sexuel. Il n'a pas changé sa ligne du défense.
Après une première série d'explications, Eric Raoult a tenu une conférence de presse, vendredi 21 mars, dans sa mairie du Raincy (Seine-Saint-Denis). L'ancien ministre est revenu une nouvelle fois sur les accusations de harcèlement sexuel par une femme, l'ancienne directrice du centre communal d'action sociale de la ville, qui dit avoir reçu de lui plusieurs milliers de SMS.
Ses premières excuses étaient parfois curieuses. Il avait évoqué la chirurgie plastique subie par la jeune femme, et sa poitrine devenue plus généreuse. Il avait également dénoncé "une aguicheuse" qui lui avait "tendu un piège".
"Je reconnais qu'il y avait une sorte de séduction"
Lors de ces nouvelles explications, la ligne est restée la même. Le maire du Raincy a dénoncé "une manœuvre". Et de mettre en avant des échanges entretenus par la jeune femme : "Je ne l'ai pas harcelée ou courtisée, mais je reconnais qu'il y avait une sorte de séduction." L'élu a également affirmé avoir reçu des SMS "suggestifs".
Comme lors de ses précédentes excuses, Eric Raoult s'est défendu en arguant le physique de la jeune femme et le contexte d'alors. "J'étais souffrant, séparé de ma femme et elle montrait qu'elle voulait que j'aille mieux. Elle a une plastique agréable, cela a sans doute fait remonter ma libido", a-t-il déclaré, jurant une fois de plus "qu'il ne s'était jamais rien passé".
Ce n'est pas "une blanche colombe", selon lui
Photographies et copies d'échanges de SMS à l'appui, Eric Raoult a dressé un portrait peu amène de la jeune femme. Il a présenté à la presse des photographies très dénudées d'elle certaines qu'il dit avoir reçues sur son téléphone portable, d'autres retrouvées sur l'ordinateur qu'elle utilisait.
Tournage d'une émission de téléréalité alors qu'elle était en poste, seconde activité de gogo danseuse dans des discothèques de la région parisienne, et plainte de la ville pour un trou de 860 euros dans les caisses du service social, le maire s'est évertué à démontrer qu'elle n'était pas une "blanche colombe".
"C'est le monde à l'envers. Ma cliente, la victime, est mise en accusation et diffamée", a fustigé l'avocate de la jeune femme. Selon elle, les arguments d'Eric Raoult sont "falsifiés" et "frauduleux". "Nous avons les messages. Ces photos sont un montage fait a posteriori pour décrédibiliser ma cliente, comme cette plainte pour détournement de fonds qui a été classée sans suite", s'est-elle exclamée.
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