Eric Zemmour relaxé en appel pour des propos anti-islam et anti-immigration : "Une grande victoire pour la liberté d’expression", affirme son avocat
La cour d'appel de Paris a relaxé Éric Zemmour mercredi. Le polémiste avait été condamné en première instance pour des propos anti-islam et anti-immigration, qu'il avait tenu en 2019.
La relaxe d’Éric Zemmour est "une grande victoire pour la liberté d’expression", affirme son avocat, Maître Olivier Pardo, contacté par franceinfo mercredi 8 septembre alors que la cour d'appel de Paris a rendu sa décision en début d’après-midi. En première instance, le chroniqueur avait été condamné à 10 000 euros d’amende pour "injure" et "provocation à la haine" après des propos virulents contre l’islam et l’immigration.
"C'est une décision très importante parce que les parties civiles ont réclamé devant la cour d'appel la perte des droits civils et politiques d'Éric Zemmour. C'est un double camouflet pour elles et donc, c'est une vraie grande victoire pour la liberté d'expression et pour Éric Zemmour", poursuit l’avocat joint par franceinfo.
Le polémiste avait tenu un discours le 28 septembre 2019 lors d'une "convention de la droite" qui se tenait à Paris et organisée par des proches de Marion Maréchal, ancienne députée FN. A cette occasion, il avait évoqué les immigrés "colonisateurs" et "une islamisation de la rue" et avait décrit le voile et la djellaba comme les "uniformes d’une armée d’occupation".
La décision de la cour d'appel a choqué les parties civiles
La cour d'appel a jugé qu’"aucun des propos poursuivis ne visent l'ensemble des Africains, des immigrés ou des musulmans mais uniquement des fractions de ces groupes". En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait estimé au contraire que "les opinions, même choquantes, doivent pouvoir s'exprimer, néanmoins les faits reprochés vont plus loin et outrepassent les limites de la liberté d'expression puisqu'il s'agit de propos injurieux envers une communauté et sa religion".
Éric Zemmour poursuivi pour une deuxième affaire
Par ailleurs, le polémiste est également poursuivi pour provocation à la haine raciale et injures raciales après des propos sur la chaîne CNews, le 29 septembre 2020. Le chroniqueur avait déclaré à l’antenne que les migrants mineurs isolés "n’ont rien à faire ici. Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont. Il faut les renvoyer, il ne faut même pas qu’ils viennent". De nombreuses plaintes avaient été déposées après ses propos. Et le parquet de Paris avait ouvert une enquête en juillet dernier.
Le procès qui devait avoir lieu le mercredi 8 septembre a été renvoyé au 17 novembre, indique Maître Olivier Pardo à franceinfo.
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