Fillon met en garde contre les "marécages de la petite politique"
Le Premier ministre a prononcé vendredi après-midi le discours de clôture des Journées Parlementaires de l'UMP à Saint-Cyr-sur-Loire, mettant en garde contre les dissensions au sein de l'UMP.
Cette intervention a permis au chef du gouvernement de défendre son bilan. François Fillon a redit sa priorité : "quand on a plus de 1600 milliards de dettes inutile de s'en prendre aux agences de notation. Il faut juste se prendre en main".
Il s'est attaqué aux partisans du protectionnisme : "le mauvais réflexe c'est de se replier sur soi" et a estimé : "la modernité c'est nous !". Pour défendre le président de la République, il a assuré le service minimum : 2007-2012 a été un "quinquennat de combat pour protéger la France". Ou encore : : "pas besoin d'idéaliser notre bilan pour le rendre respectable"
Les socialistes "roi du rétropédalage" selon le Premier ministre
Le Premier ministre a aussi vertement critiqué les socialistes, "rois du rétropédalage" qui veulent qu'on "arrête tout", qu'on "revienne sur tout" et cherchent des "échappatoires" pour "protéger leurs illusions" économiques. "Dans cette période si contrainte, seule la réforme, l'effort compétitif, la rigueur budgétaire, le civisme sont en mesure de nous relancer", a-t-il estimé.
"Est-ce que la gauche est prête à assumer une telle évidence?" Selon lui "tout le problème du socialisme français, c'est qu'il fut conçu et qu'il reste conçu pour distribuer les richesses de la croissance. Or, tout l'Occident est entré dans une période où ni la croissance, ni les richesses ne sont assurées".
Fillon appelle à l'unité
Le chef du gouvernement a appelé l'UMP à l'unité. "Nous n'avons pas le droit de sombrer dans les marécages de la petite politique, nourrie par ces bruits de couloirs et ces tractations supposées", a-t-il lancé sans revenir sur les primaires, critiquées notamment par Nicolas Sarkozy, ni sur sa candidature annoncée aux législatives à Paris.
"Face aux vents contraires, nous devons tenir dignement notre cap et nous n'avons pas le droit de baisser les bras", a-t-il mis en garde en reconnaissant que la perte du Sénat était "un coup dur".
Il a salué dans son discours le président de l'UMP, Bernard Accoyer, les présidents des groupes UMP au Parlement, Christian Jacob et Jean-Claude Gaudin, et l'ancien président du Sénat, Géard Larcher, mais pas le patron de l'UMP, Jean-François Copé, avec lequel il entretient des relations notoirement mauvaises.
Copé : "ne pas donner de coup de pouce à l'adversaire"
Juste avant cette allocution, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, avait marqué sa différence avec François Fillon qui avait salué le "processus moderne" des primaires pour l'après-2012, estimant qu'il convenait "à droite comme à gauche". Le secrétaire général de l'UMP a estimé que lancer un tel débat actuellement revenait à "donner un coup de pouce à nos adversaires".
"Le débat sur les primaires pour la droite en 2017 n'est pas tabou. Et ce n'est pas moi qui suis à Meaux élu d'une circonscription difficile et qui n'ai jamais reculé devant le suffrage universel, comme chacun et chacune d'entre vous, qui vous dira le contraire", a-t-il déclaré.
"Je dis simplement que ce débat viendra en son temps. Je dis simplement, et je prends mes responsabilités, en tant que secrétaire général de notre mouvement, que lancer ce débat aujourd'hui, à sept mois de la présidentielle de 2012, n'a aucun sens. A part donner un coup de pouce à nos adversaires, cela ne sert à rien", a-t-il insisté.
Copé : "contrairement au PS, nous n'avons aucun problème de leadership"
"Car contrairement au PS, nous n'avons aucun problème de leadership. Pour 2012, nous avons un candidat naturel, évident, légitime. Nous avons le meilleur candidat qui soit: Nicolas Sarkozy !", a ajouté M. Copé .
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