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Fiscalisation des heures sup : Sapin refuse de faire marche arrière

Les avis d'imposition commencent à arriver dans les boîtes aux lettres, et pour beaucoup, la facture augmente. Chez les ouvriers notamment, les heures supplémentaires sont redevenues imposables et c'est maintenant que cela se fait sentir. Et alors que la Commission européenne estime que la hausse des prélèvements obligatoires a atteint en France un "seuil fatidique", le ministre du Travail, Michel Sapin, refuse de revenir sur la défiscalisation des heures sup, qui a "amplifié le chômage", selon lui. 
Article rédigé par Typhaine Morin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

C'était une mesure phare du quinquennat Sarkozy, les heures supplémentaires défiscalisées ont été supprimées à l'arrivée de la gauche au pouvoir, en mai 2012. Pour les salaires les plus modestes, cela se traduit par une hausse de leurs impôts, puisqu'ils payent désormais des impôts sur les revenus tirés de ces heures travaillées. 

Alors que les avis d'imposition commencent à arriver dans les boîtes aux lettres, Michel Sapin, le ministre du Travail, s'est opposé à la remise en question de la fiscalisation des heures supplémentaires. Le ministre a estimé dimanche lors d'une interview pour RTL-Le Figaro-LCI que ce mécanisme a "amplifié le chômage ". "Qu'il y ait une question de pouvoir d'achat, la réponse est oui. Mais ce n'est pas une raison pour remettre en place un dispositif qui a été extrêmement  défavorable à l'emploi ", a insisté M. Sapin.  

"Quand pour une entreprise, c'est moins cher de payer plusieurs salariés en heures supplémentaires que d'embaucher un salarié supplémentaire, eh bien, elle  choisit la facilité, c'est-à-dire le chômage ", a expliqué le ministre. 

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