Florange : ArcelorMittal conditionne le redémarrage, le PS démonte les annonces de Sarkozy
Le communiqué d’ArcelorMittal,
promis par Nicolas Sarkozy dans la matinale de France Inter, est tombé une
heure plus tard. Le numéro un mondial de la sidérurgie confirme viser un
redémarrage, au second semestre, du deuxième haut-fourneau de Florange
(Moselle).
Une rencontre s’est tenue mercredi entre le président-candidat et
Lakshmi Mittal, le PDG du groupe. L’occasion pour ce dernier de "confirmer
au président Sarkozy qu’ArcelorMittal reste attaché à sa présence industrielle
en France, qui est stratégique pour le groupe", poursuit le communiqué.
Certains chiffres dévoilés sur France Inter par le candidat de l’UMP sont validés par le géant de la sidérurgie : une enveloppe de 17
millions d’euros d’investissements supplémentaires à Florange, dont deux
millions pour la maintenance du site afin de permettre son redémarrage.
Mais alors qu'Arcelor Mittal conditionne dans son communiqué le redémarrage de Florange à "une reprise économique", Nicolas Sarkozy a précisé dans la matinée que l'investissement de 17 millions d'euros supplémentaires était "sans aucune condition ". Cela change évidemment tout, notamment pour les salariés du groupe.
"Nicolas Sarkozy restera en Lorraine
le candidat des promesses non tenues et des engagements qui ne valent que le
temps d’une campagne électorale" (députés PS de Moselle)
Les salariés accueillent ces
annonces avec prudence, la CFE-CGC évoquant une "lueur d’espoir" . Et d'ajouter : "Il n'y a pas de date précise pour un redémarrage mais c'est bizarre, c'est après l'élection présidentielle" .
Sur France Info également, puis dans un communiqué (à télécharger ci-dessous),
le PS démonte une à une les annonces de Nicolas Sarkozy.
2 millions d’euros pour l’entretien des hauts-fourneaux : déjà décrochés par le
préfet de Moselle en octobre dernier en échange d’une validation des accords de
chômage partiel7 millions pour la cokerie : "cela n’alimente pas forcément les
hauts-fourneaux de Florange" 8 millions pour de nouveaux travaux : des "sommes prévues depuis
plusieurs mois pour le projet Usibor"
La députée socialiste de Moselle Aurélie Filippetti rappelle enfin que
les promesses de Mittal n’engagent que ceux qui les écoutent : "Mittal a fermé les hauts-fourneaux
de Liège 48 heures après avoir pris un engagement écrit de recruter et
d’investir sur ce site" .
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