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François Baroin juge l'UMP face à une "querelle doctrinale profonde"

Si Jean-François Copé croyait être tranquille après avoir conclu un accord avec François Fillon pour consulter les militants sur l'opportunité d'un nouveau vote en septembre, le climat est loin d'être apaisé au sein du principal parti de l'opposition. Ce matin Bernard Accoyer critique sur France Info un "problème de gouvernance". Et François Baroin joue les snipers dans L'Express. Notamment sur les relations entre l'UMP et le FN.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

"Le FN c'est l'extrême droite, l'ennemi irréductible des gaullistes, donc de l'UMP " affirme François Baroin qui demande que soit rétabli "le barrage établi par Jacques Chirac qui a eu pour effet de faire éclater le FN en deux". Et si l'ancien ministre de l'Economie le juge nécessaire, c'est parce qu'il estime qu'il y a "à la droite de l'UMP, une trop grande porosité entre les positions traditionnelles de l'extrême droite."

"L'influence nocive", à "combattre" de Patrick Buisson

Et François Baroin de critiquer Patrick Buisson, l'un des conseillers de Nicolas Sarkozy, "qui n'a aucune légitimité pour parler au nom d'un peuple qu'il n'a jamais rencontré " et donc "l'influence nocive " doit être combattue. Dans sa ligne de mire, il y a aussi Guillaume Peltier, l'un des vingt vice-présidents de l'UMP, l'un des leaders de la Droite forte, dont il rappelle qu'il a combattu l'UMP "quand il était à l'extrême droite ou avec Philippe de Villiers".

En clair pour l'ancien ministre de l'Economie, il y a aujourd'hui "une vraie ligne de fracture entre ceux qui veulent déplacer le centre de gravité vers la droite et ceux qui, comme Alain Juppé, François Fillon et moi-même, souhaitent conserver l'esprit du pacte des fondateurs. Nous sommes face à une querelle doctrinale profonde."

Invité de France Info ce mercredi matin, Bernard Accoyer, l'ancien président de l'Assemblée nationale n'est pas allé aussi loin. Il a souhaité que l'UMP parle désormais d'une seule voix, "qu'il n'y ait pas de groupuscules ou des mouvements
qui s'expriment et qui viennent masquer l'avis largement majoritaire à l'UMP...."

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