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François Bayrou est l'objet de convoitise de la droite et la gauche

Ni de droite, ni de gauche. Qu'on se le dise ! Au lendemain de la mise au point du candidat du MoDem, François Bayrou, le vice-président de son parti, Jean-Luc Bennahmias, réitère, vendredi 3 février, insistant sur l'indépendance de son leader.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
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François Bayrou tien une conférence de presse, à Paris, le 1er février 2012. (AFP - Lionel Bonaventure)

Ni de droite, ni de gauche. Qu'on se le dise ! Au lendemain de la mise au point du candidat du MoDem, François Bayrou, le vice-président de son parti, Jean-Luc Bennahmias, réitère, vendredi 3 février, insistant sur l'indépendance de son leader.

Bien qu'il stagne à 13% - 14% selon les sondages, après une belle percée en décembre, le candidat du Modem, François Bayrou, suscite toujours un grand intérêt.

A moins de trois mois de l'élection présidentielle, M. Bayrou semble même de plus en plus attirant. Aux yeux de la droite d'abord, où le candidat centriste semble paré de toutes les vertus. Mais pas seulement. Le Parti socialiste lui marque aussi des signes d'intérêt, explique dans Libération, vendredi 3 janvier, Jean-Luc Bennahmias, l'eurodéputé réélu en 2009 sous l'étiquette du MoDem.

"Tout retour en arrière est impossible"

Interrogé sur la possibilité d'un gouvernement UMP-Modem, M. Bennahmias répond : "Cela me paraît très difficile. La rupture de François Bayrou avec l'UMP et la droite historique date du jour de la création de l'UMP. Il suffit de revoir les images de l'intervention de François Bayrou à Toulouse en 2002, lors du Congrès de l'Union en mouvement - avant la création de l'UMP - pour comprendre que tout retour en arrière est impossible", explique-t-il.

"Dans son discours, il avait notamment insisté sur sa conception du centre qui, pour lui, se devait d'être indépendant", poursuit le vice-président du MoDem.

"Donner à croire qu'il n'y aurait que deux candidats pour le second tour... cela s'orchestre à plusieurs"

Comment explique-t-il les appels du pied de l'UMP vers M. Bayrou ? "Je pense qu'il s'agit d'un petit jeu qui se joue à deux", rétorque l'eurodéputé.

"L'UMP n'est pas la seule à nous faire des appels du pied. François Hollande dit la même chose de son côté, tout en soulignant que François Bayrou appartient au centre droit".

Et d'ajouter "Le stade dynamique de propagande de Nicolas Sarkozy et de François Hollande pour donner à croire qu'il n'y aurait que deux candidats pour le second tour, eh bien, cela s'orchestre à plusieurs... Avec des Wauquiez, des Baroin d'un côté, et François Hollande de l'autre", conclut-il.

Redynamiser la campagne

Après avoir connu une très belle poussée de 7% dans les sondages (de 7 à 14%), François Bayrou accuse aujourd'hui un tassement. D'où l'initiative de sa directrice de campagne, Marielle de Sarnez, qui a saisi le CSA pour réclamer un traitement équitable des candidats dans l'audiovisuel.

La stagnation du candidat centriste ne serait-elle due qu'à une moindre exposition médiatique ?

"François Bayrou ne passera pas de 15% à 20% en se contentant d'intervenir dans les médias. Il faut qu'il prenne des risques, creuse son sillon avec 3 ou 4 'transgressions raisonnables', tout en restant fidèle à son système de valeur", estime un membre de son équipe de campagne.

Transgresser, tout en restant fidèle, l'équation n'est pas simple. Mais, de sa réussite, dépend la la suite de la carrière politique de François Bayrou.

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