François Fillon devant la Cour de cassation : il "souhaite être jugé de façon impartiale", selon son avocat

L'ancien Premier ministre a été condamné par la cour d’appel de Paris, en mai 2022 à quatre ans de prison dont un an ferme, dix ans d'inéligibilité et 375 000 euros d'amende dans l’affaire des emplois fictifs.
Article rédigé par franceinfo
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François Fillon lors d'une audition à l'Assemblée nationale, à Paris, le 2 mai 2023. (GAUTHIER BEDRIGNANS / HANS LUCAS)

"Il demande à être jugé de façon impartiale", déclare mardi 27 février sur France Bleu Maine, Me François-Henri Briard, avocat de François Fillon. La Cour de cassation examinera mercredi à 10 heures les pourvois de l'ancien Premier ministre, de son épouse, Pénélope Fillon, et de son ancien suppléant à l'Assemblée nationale Marc Joulaud, dans l'affaire des emplois fictifs appelés aussi "Penelopegate". François-Henri Briard assure que François Fiillon est "confiant et serein".

"Les révélations faites par Madame Houlette, qui dirigeait le Parquet national financier à l'époque, caractérisent ce que l'on appelle un manquement à l'impartialité objective", dénonce Me François-Henri Briard. Il fait allusion aux déclarations d'Eliane Houlette en 2020. L'ancienne cheffe du PNF a affirmé avoir subi des "pressions" de sa hiérarchie, lors de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs visant François Fillon. Elle a précisé avoir décidé en toute indépendance d'ouvrir une enquête préliminaire après les révélations du Canard enchaîné.

"Il demande surtout à être traité comme un justiciable"

Mais Eliane Houlette a ajouté avoir reçu de sa hiérarchie "des demandes de transmission rapide" sur les actes d'investigation ou les auditions réalisées dans le cadre de cette enquête, dans des délais inhabituellement courts et en nombre particulièrement important. Ainsi, pour Me François-Henri Briard, "monsieur Fillon et les deux autres prévenus n'ont pas bénéficié d'une procédure impartiale".

Sur ce point, le Conseil constitutionnel a donné raison à François Fillon en septembre dernier. Il peut donc évoquer la nullité de la procédure conduite à son encontre. "Il demande surtout à être traité comme un justiciable, ni plus, ni moins. Monsieur Fillon a le droit, et souhaite être jugé de façon impartiale", rétorque François-Henri Briard.

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