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Soupçons de détournements de fonds publics : François Fillon visé par une enquête sur un assistant parlementaire

L'avocat de l'ancien Premier ministre dénonce un "acharnement".

Article rédigé par Clémentine Vergnaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Fillon, le 10 mars 2020. (THOMAS SAMSON / AFP)

L'ex-candidat de la droite et du centre à la présidentielle de 2017 François Fillon est visé par une enquête préliminaire pour des soupçons de détournements de fonds publics au sujet d'un de ses collaborateurs parlementaires, a appris franceinfo vendredi 3 septembre auprès de son avocat Antonin Levy, confirmant une information de RTL. L'avocat dénonce un "acharnement" et une "stratégie judiciaire" avant le procès en appel dans l'affaire Pénélope Fillon.

Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire en 2017 concernant l'emploi de Maël Renouard, qui a reçu 38 000 euros brut versés par l'Assemblée nationale entre novembre 2013 et septembre 2015. L'écrivain avait eu pour unique mission d'aider le candidat à écrire son livre Faire, publié en septembre 2015, en relisant ses textes, explique l'avocat. La question au cœur de cette enquête est de savoir si un collaborateur parlementaire peut contribuer ou non à l'écriture d'un ouvrage.

François Fillon jugé en appel en novembre

François Fillon a été auditionné en début d'année dans cette nouvelle affaire, Maël Renouard l'avait déjà été auparavant. "Lors de son audition, François Fillon a démontré qu'il avait écrit le livre qui contient ses idées et sa vision de la France", affirme son avocat, qui estime que "ce n'est pas un hasard que cette information sorte juste avant le procès en appel, c'est un acharnement, une stratégie judiciaire pour jeter le discrédit".

Cette enquête est distincte de celle qui concernait l'emploi de Pénélope Fillon en tant qu'attachée parlementaire. Dans ce dossier, François Fillon doit être jugé en deuxième instance en novembre, pour des soupçons d'emplois fictifs. Il a fait appel après avoir été condamné en première instance en juin dernier à cinq ans d'emprisonnement, dont deux ferme, 375 000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité.

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