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Thierry Solère, porte-parole de François Fillon, visé par une enquête pour fraude fiscale

Le député des Hauts-de-Seine a riposté, mardi soir, en annonçant son intention de porter plainte en diffamation contre "Le Canard enchaîné", à l'origine des révélations.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Thierry Solère participe à un meeting de campagne de François Fillon, le 29 janvier 2017, à Paris. (CITIZENSIDE / DENIS PREZAT / AFP)

Après le candidat, son porte-parole. Une enquête préliminaire pour suspicion de fraude fiscale a été lancée par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) à l'encontre de Thierry Solère, porte-parole de François Fillon. Cette information, révélée par Le Canard enchaîné, mardi 14 février, a été confirmée de source judiciaire à l'agence Reuters.

L'enquête a été ouverte le 6 septembre 2016, à la suite d'une plainte des services fiscaux. Un contrôle fiscal réalisé en juillet 2016 a établi que Thierry Solère avait omis de régler une partie de ses impôts sur le revenu de 2010 à 2013, ainsi que la taxe foncière de la dernière année.

Selon Le Canard enchaîné, le champ de l'enquête a été ensuite élargi à un possible conflit d'intérêts, car le député des Hauts-de-Seine a été salarié d'un groupe spécialisé dans le traitement des déchets. D'après l'hebdomadaire, les policiers s'intéressent également à la société de conseil de l'épouse de Thierry Solère, qui ne figurerait pas dans les déclarations d'activité auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

Solère veut poursuivre "Le Canard"

Y voyant la suite d'une "chasse à l'homme" lancée contre François Fillon, Thierry Solère a annoncé, sur BFMTV, son intention de porter plainte en diffamation contre Le Canard enchaîné. Selon lui, les accusations de l'hebdomadaire sont "'entièrement fausses". Il affirme avoir "toujours déclaré [ses] revenus" et être actuellement "à jour de [ses] impôts". Il reconnaît toutefois avoir fait l'objet d'un redressement fiscal, qu'il a réglé.

Grand ordonnateur de la primaire de la droite et du centre, le député fait partie, comme François Fillon, des parlementaires salariant leur épouse, précise l'hebdomadaire satirique, à paraître mercredi.

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