Cet article date de plus de sept ans.

Vidéos Ce qu'il faut retenir du discours de François Fillon au Trocadéro

Le candidat de la droite s'est exprimé, entouré par les élus qui continuent à le soutenir, devant ses partisans, dimanche à Paris.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
François Fillon entouré de ses soutiens, dimanche 5 mars place du Trocadéro à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

François Fillon ne s'avoue pas vaincu. Le candidat de la droite, acculé par les défections en cascade dans son camp, a dénoncé, dimanche 5 mars au Trocadéro, à Paris, "une chasse à l'homme" visant à "affaiblir la droite". Sous les averses et devant plusieurs milliers de soutiens qui brandissaient des drapeaux tricolores, il n'a pas formellement annoncé son intention de poursuivre sa campagne jusqu'au bout et a même reconnu "ses erreurs".

Il a en revanche préféré mettre en avant son large succès à la primaire de la droite, afin de mettre la pression sur les nombreux élus qui quittent le navire. Franceinfo revient sur les éléments marquants du discours.

Il a présenté ses "excuses" et reconnu "ses erreurs"

François Fillon a démarré son discours en faisant un mea culpa. "On vous a oubliés, on a oublié pourquoi vous vous battiez. Même si toute cette charge contre moi est injuste, révoltante, et instrumentalisée, je vous dois des excuses", a indiqué le candidat Les Républicains.

De quelles excuses s'agit-il ? "Celles de devoir défendre mon honneur et celui de mon épouse alors que l’essentiel c’est de défendre mon pays", a expliqué François Fillon. "J'ai commis la première erreur en demandant à mon épouse de travailler pour moi parce qu'elle connaissait le terrain (...). Je n'aurais pas dû le faire. Et j'ai commis la seconde en hésitant sur la manière d'en parler aux Français."

Il a pointé la "responsabilité" de "ceux qui fuient le navire"

"On m'attaque de toute part et je dois vous écouter, écouter cette foule qui me pousse vers l'avant", a continué François Fillon sous les hourras. "Je dois aussi écouter ceux qui doutent et fuient le navire, leur responsabilité est immense, et la mienne aussi."

Et de continuer son exercice de contrition : "Je sais bien quelle est ma part de responsabilité dans cette épreuve. C'est bien par ma faute que mon projet rencontre de si formidables obstacles".

Il a attaqué Hollande et Macron

Le candidat a ensuite été plus offensif, en attaquant à la fois le bilan de François Hollande et la candidature d'Emmanuel Macron, qui pourrait le priver d'un second tour face à Marine Le Pen. "Notre pays n'a pas été gouverné, il a été géré par le premier secrétaire du PS", a ainsi lancé François Fillon sous les huées de la foule.

Pour Fillon, Macron est le "porte-serviette" de Hollande
Pour Fillon, Macron est le "porte-serviette" de Hollande Pour Fillon, Macron est le "porte-serviette" de Hollande

Quant au candidat d'En marche !, il a été qualifié de "porte-serviettes" de l'actuel président, et d'"histrions qui parle de crimes contre l'humanité" au sujet de la colonisation française en Algérie.

Il a mis la pression sur son camp

Dans un moment particulièrement attendu, François Fillon a ensuite lancé un défi aux cadres de son parti, alors qu'un comité politique réunissant les poids lourds des Républicains doit se tenir lundi.

"Laisserez-vous les intérêts de factions et de carrière et les arrière-pensées de tous ordres l'emporter sur la grandeur et la cohérence d'un projet adopté par plus de 4 millions d'électeurs ?", a-t-il lancé. 

Je continuerai à dire à mes amis politiques que ce choix à la fois leur appartient et ne leur appartient pas. Parce que ce choix est le vôtre, celui de vos suffrages et, à travers eux, de vos espérances.

François Fillon

au Trocadéro

Il s'est affiché aux côtés de Penelope Fillon

Après avoir terminé son discours et entonné La Marseillaise, François Fillon a été rejoint sur scène par son épouse, Penelope.

Celle-ci était sortie le matin-même de son silence dans un entretien au Journal du dimanche, dans lequel elle clamait avoir fourni les preuves aux enquêteurs qu'elle avait bel et bien travaillé comme assistante parlementaire de son mari, qu'elle pousse à "continuer jusqu'au bout".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.