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Meetings à répétition, siestes ou pauses à la piscine : comment les candidats attaquent la dernière ligne droite avant l'élection

A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, les candidats enchaînent les rendez-vous pour tenter de convaincre les électeurs.

Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Les onze candidats à l'élection présidentielle 2017 : François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, François Asselineau, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle et Philippe Poutou. (AFP / FRANCEINFO)

Les jours qui restent avant le premier tour de l'élection présidentielle peuvent maintenant se compter sur les doigts des deux mains. Les onze candidats en ont bien conscience. "Non-stop", "frénétique", "ultra-comprimée" ou "intensive" : tous sont d'accord pour définir cette dernière ligne droite comme une période très dense, alors que les réunions publiques et autres rendez-vous majeurs s'enchaînent. Certains s'accordent tout de même quelques minutes de pause. Alors quel est l'emploi du temps des prétendants à l'Elysée, à quelques jours du scrutin ? Franceinfo a posé la question à leurs équipes.

Des rendez-vous à la pelle

Dans les prochains jours, les candidats vont enchaîner les meetings. Deux sont prévus pour Emmanuel Macron, Benoît Hamon ou Nicolas Dupont-Aignan, trois pour François Fillon ou Marine Le Pen, etc. "On fait Lille, Alençon, Toulouse, Paris, Annecy en quelques jours à peine", énumère Jean-Marc Bourquin, membre de l'équipe de Philippe Poutou. "On enchaîne les meetings, les réunions publiques et les émissions", explique aussi Alain Vizier, attaché de presse de Marine Le Pen. "C'est non-stop jusqu'au premier tour. Ces dernières semaines, on n'a pas touché Terre", détaille l'entourage d'Emmanuel Macron. "Les visites, les rencontres, les émissions, c'est en permanence. Ça ne s'arrête pas, ajoute Laurent Jacobelli, porte-parole de Nicolas Dupont-Aignan. Nous faisons tous des journées de vingt heures." 

Et entre deux gros rendez-vous, les candidats ne respirent pas pour autant. "Jean-Luc Mélenchon est invité pour des interviews, il fait des déplacements", décrit Manuel Bompard, son directeur de campagne. "Il ne s'arrête pas. Entre les meetings, il y a les déplacements pour rencontrer les acteurs de la société civile, du monde économique ou culturel, détaille quant à elle Florence Portelli, porte-parole de François Fillon. C'est travail, travail, travail, pour le sprint final." Les équipes de Jacques Cheminade décrivent, de leur côté, "douze interviews par jour en moyenne". "On est sollicités 23 heures sur 24 !", confie au Parisien l'un de ses proches. "C'est très dense", ajoute un porte-parole de François Asselineau au quotidien.

De précieux temps de préparation

"Le reste du temps ? Il faut que Marine Le Pen prépare ses rendez-vous", expose Alain Vizier. Toutes les équipes accordent de nombreuses heures à la préparation des derniers discours ou des ultimes interviews dans les médias. "Avec Jean-Luc Mélenchon, on a par exemple préparé une interview pour Le Parisien et pour Ouest France ces derniers jours", expose Manuel Bompard.

"Ce sont des moments de campagne qu'on ne voit pas forcément, explique l'entourage d'Emmanuel Macron. Il reçoit des gens, voit des associations pour expliquer son programme ou rédige ses discours."

Des moments de repos (ou pas)

"Jean-Luc Mélenchon essaie de se ménager des temps de pause, explique Manuel Bompard. C'est important pour aller jusqu'au bout. En 2012, on avait le sentiment d'être arrivés fatigués à la fin, donc cette fois-ci, il y a vraiment une volonté de garder de l'énergie jusqu'au bout." Le directeur de campagne explique ainsi que le candidat de la France insoumise passe du temps à écrire, entre autres pour son blog.

Nicolas Dupont-Aignan, lui, s'octroie quelques longueurs. "Avant les gros rendez-vous, il aime faire du sport, aller à la piscine pour se détendre et être tranquille", raconte son porte-parole. Pas de sport pour Jean Lassalle. Le candidat béarnais explique au Parisien qu'il prévoit une sieste par jour pour garder la forme.

Pour sa part, "Philippe Poutou a réservé le dimanche 16 avril pour passer du temps en famille", rapporte son équipe. Nathalie Arthaud va consacrer, quant à elle, quelques heures à son poste de professeure de lycée. "Je vais corriger des copies ce week-end", a-t-elle annoncé, comme le rapporte un journaliste de LCI sur Twitter :

Pour d'autres, pas question de se reposer. "Marine Le Pen n'a ni le temps, ni la disponibilité de prendre une pause", explique Alain Vizier. Même réponse pour Emmanuel Macron ou encore François Fillon. Ce dernier "décompressera après les élections. Quand vous êtes dans une phase si serrée, vous oubliez de penser à vous", raconte Florence Portelli. Pour le candidat de la droite, "les moments de repos sont les moments où il dort".

Et des repas (plus ou moins) équilibrés

En ce qui concerne l'alimentation, les candidats n'y accordent pas tous la même importance en cette dernière semaine de campagne avant le premier tour. "Jean-Luc Mélenchon fait attention à ce qu'il mange, pour avoir un équilibre alimentaire afin de tenir jusqu'au bout", explique Manuel Bompard. Les équipes de Philippe Poutou veillent pour leur candidat : "On se charge collectivement, pendant ses derniers déplacements, de lui organiser ses repas", explique Jean-Marc Bourquin.

Nicolas Dupont-Aignan tente également de manger équilibrer "quand il peut". "Mais bon, entre un train et une voiture, il y a souvent du sandwich dans l'air", ironise Laurent Jacobelli. Jean Lassalle opte lui pour des repas plus copieux. "Il carbure au steak, frites, bananes", raconte un proche au Parisien.

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