: Vidéo Présidentielle : le général de Gaulle, l'argument incontournable des candidats pour justifier tout et n'importe quoi
De Jean-Luc Mélenchon à François Fillon en passant par Jacques Cheminade, l'ancien chef de l'Etat était dans la bouche de presque tous les candidats pendant la campagne.
"Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen ?" En prononçant cette phrase à l'encontre de Nicolas Sarkozy, le 28 août 2016 à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), lors de son discours de candidature, François Fillon n'a pas seulement lancé un boomerang qui a fini par revenir le frapper. Il était également le premier d'une longue série de candidats à l'élection présidentielle à faire appel à l'image de Charles de Gaulle. Pour plusieurs d'entre eux, le lien avec le gaullisme pourrait sembler ténu. Franceinfo a compilé certaines de leurs déclarations.
Cheminade a inventé le "gaulliste de gauche"
Le dernier en date à avoir évoqué la figure du général dans la campagne est Nicolas Dupont-Aignan. S'il n'est pas surprenant que le leader de Debout la France se revendique du gaullisme, ce qu'il fait depuis longtemps, il est plus étonnant qu'il le fasse à la tribune du Front national, lors du meeting de Marine Le Pen à Villepinte (Seine-Saint-Denis) le 1er mai.
Marine Le Pen avait, elle, cité le général de Gaulle pour décrire sa vision de l'homme d'Etat. Jean-Luc Mélenchon en a fait une référence de sa politique étrangère, marquée notamment par la sortie de l'Otan. Emmanuel Macron l'a utilisé pour défendre son positionnement politique "ni de droite ni de gauche", de même que Jacques Cheminade, qui a osé un grand écart en se décrivant comme "gaulliste de gauche".
Une démarche qui ne se limite pas aux candidats : dans l'entre-deux-tours, Christian Estrosi, figure des Républicains, s'est revendiqué du gaullisme pour justifier son soutien à Emmanuel Macron : "Le général de Gaulle était un homme en marche".
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