François Hollande : premier des socialistes depuis 10 ans
Juin 1997, François Hollande retrouve son siège de député de Corrèze, perdu en 1993. Ce soir-là, il apprend que Lionel Jospin “pense à lui” pour la rue de Solférino. Lui qui rêve de Matignon, accepte dès juin de devenir premier secrétaire délégué. Surtout connu jusqu’à présent pour être le père des quatre enfants de Ségolène Royal, François Hollande entre dans la cour des grands au congrès de Brest : il est élu à la tête du parti le 27 novembre 1997. Il restera le “chef de guerre” de Jospin jusqu’à la présidentielle de 2002. Un premier secrétaire loyal et utile.
2002, le séisme du 21 avril
Après sa défaite au premier tour de l'élection présidentielle, le 21 avril 2002, Lionel Jospin annonce son retrait de la vie politique et permet ainsi à François Hollande, réélu député en juin avec 53% des voix, de devenir le seul maître à bord, rue de Solférino.
C’est à ce titre qu’il dirige la rédaction du programme socialiste pour les élections régionales et cantonales. En mars 2004, le PS remporte 20 des 22 régions de métropole et de Guadeloupe, les deux tiers des cantons renouvelables élisent un conseiller de gauche et 51 des 100 départements un président de gauche : une première pour le PS depuis 1946. Le parti s’envole et décroche près de 29% des suffrages aux européennes de juin.
Toujours en 2004, s’opposant au numéro 2 du PS, Laurent Fabius, il prend position pour le “oui” à la constitution européenne. Au référendum interne en décembre, les militants le suivent à près de 60%.
29 mai 2005 : le “non” à l’Europe
Mais le résultat du référendum est sans appel : comme la majorité des Français, les militants socialistes rejettent massivement la constitution européenne. Ses détracteurs reprochent à Hollande son manque de charisme et de devoir son statut au seul fait de Lionel Jopin. Mais une fois de plus, "l'homme du consensus", du "consensus mou" disent ses détracteurs, arrive à faire la synthèse. A l’automne, François Hollande est réélu Premier secrétaire du PS avec 77% des voix et un taux de participation de 69%. Il était le seul candidat.
2007, l'année noire. Défaite à la présidentielle, aux législatives : les feux de la critique se concentrent de nouveau sur lui. Au même moment, une dépêche officialise sa séparation d’avec Ségolène Royal. "Culbuto", l'un de ses surnoms, se relève. Une fois de plus. Dans son discours de clôture de l’université d’été de La Rochelle (boudée par les “éléphants”), François Hollande jette les bases de la rénovation du parti et se pose, en coulisse, en candidat potentiel pour la présidentielle de 2012.
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