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Impôts, Macron, loi Travail, "casseurs"... Ce qu'il faut retenir de l'interview de François Hollande sur Europe 1

Le président de la République était l'invité, mardi 17 mai, de la radio.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le président de la République, François Hollande, le 17 mai 2016 sur Europe 1. (EUROPE 1)

François Hollande continue sa tournée médiatique. Après l'émission "Dialogues citoyens" sur France 2 en avril, le président de la République était l'invité, mardi 17 mai, de la matinale d'Europe 1. "Quand je dis 'ça va mieux', ce n’est pas un propos de campagne, c’est une réalité", a-t-il martelé.

Francetv info revient sur ce qu'il faut retenir de cet entretien d'une heure.

Une éventuelle baisse d'impôts décidée cet été

Interrogé sur sa politique fiscale, François Hollande a réaffirmé son objectif d'une nouvelle baisse d'impôts pour les ménages, "à condition bien sûr que nous ayons des marges de manœuvre". "Pour en déterminer le montant, les modalités, ce sera à l'été", a-t-il déclaré. "Si les conditions s'améliorent et si la croissance se confirme, il y aura un geste du côté des ménages", promet le président.

Impôt sur le revenu : François Hollande décidera en juillet d'un éventuel geste pour les ménages
Impôt sur le revenu : François Hollande décidera en juillet d'un éventuel geste pour les ménages Impôt sur le revenu : François Hollande décidera en juillet d'un éventuel geste pour les ménages (EUROPE 1)

Une mise en garde adressée à Emmanuel Macron

Le président de la République a dû répondre à des questions sur les projets de son ministre de l'Economie, qui a lancé son propre mouvement politique. "Ce que je lui demande, et il le fait, (...) c'est de promouvoir cet engagement en faveur de l'économie, des entreprises, de la technologie, des start-ups, puisque c'est son domaine de compétence", a-t-il rappelé. "Après, s'il veut développer ses idées, il en a le droit, mais dans le cadre de ce qui doit être fait comme pour tout ministre, c'est-à-dire la solidarité gouvernementale", a mis en garde François Hollande, qui dit avoir confiance en son ministre.

La loi El Khomri "va passer"

François Hollande a affiché sa fermeté sur le projet de loi Travail, contesté dans la rue depuis plusieurs mois. "Cette loi, elle va passer, a-t-il martelé. Elle a été discutée, concertée, corrigée… Je ne céderai pas. Il y a eu trop de gouvernements qui ont cédé (...) pour que moi-même, dans des circonstances qui ne sont pas faciles, je puisse céder dès lors qu'un compromis a été trouvé."  

Un peu plus tôt dans l'entretien, il avait balayé la question de sa faible popularité : "Je préfère qu’on garde de moi l’image d’un président de la République qui a fait des réformes, même impopulaires, plutôt qu’un président qui n’a rien fait."

"Les casseurs, ça suffit"

Interrogé sur les violences en marge des manifestations contre la loi Travail, le président s'en est pris aux "casseurs". "Cela suffit et ça ne pourra pas rester sans réponse", a-t-il prévenu, soulignant que "manifester, c'est un droit, casser, c'est un délit". François Hollande a ensuite égrainé les mesures prises pour éviter les débordements : "plus d'un millier d'interpellations, 60 condamnations", ainsi que des "interdictions de manifester".

"Il n'y a pas d'alternative à gauche", estime-t-il

Alors que la gauche n'en finit plus de se diviser, à un an de la présidentielle, le président de la République estime que le PS est incontournable. "Il n'y a pas d'alternative de gauche dans la mesure où il n'y a pas de possibilité d'être au second tour sans notre soutien, a-t-il lancé. Si nous voulons la gauche au pouvoir, il faudra être rassemblé." 

Il en a profité pour répondre au procès en trahison porté par une partie de son camp, qui lui reproche d'avoir lancé des réformes dont il n'avait pas parlé en 2012. "Ma conception de la politique est de prendre des engagements et de les tenir, mais aussi d'être en mouvement et de s'adapter", a-t-il expliqué. Un peu plus tôt, il avait décrit sa politique comme "une forme de social-démocratie à la française".

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