Jean-Marc Ayrault étrille à son tour le livre de confidences de François Hollande
Jean-Christophe Cambadélis et Claude Bartolone avaient déjà pris leurs distances avec le chef de l'Etat, embarrassés par ses confidences à des journalistes du "Monde".
Des critiques envers François Hollande jusqu'au cœur du gouvernement. Interrogé mardi 18 octobre par les journalistes de l'Association de la presse diplomatique, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a vertement reproché au chef de l'Etat ses confidences à deux journalistes du Monde publiées dans le livre Un président ne devrait pas dire ça...
Alors que les journalistes lui demandaient son opinion sur l'ensemble de l'ouvrage, et notamment sur le fait que François Hollande y ait reconnu avoir autorisé au moins quatre assassinats ciblés, l'ancien Premier ministre a été ferme.
Un président ne devrait pas dire ça. C'est le titre du livre, et c'est la seule chose valable dans ce livre.
Un "livre ni fait ni à faire" pour Cambadélis
Avant lui, d'autres ténors de la gauche avaient pris leurs distances avec le chef de l'Etat. Dans un éditorial diffusé sur le site du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis avait dénoncé "un livre ni fait ni à faire de confidences qui auraient dû rester des confidences".
Pourtant peu prolixe dans les médias, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, s'était lui aussi exprimé dans ce sens. Dans un entretien à La Provence, il s'était déclaré "stupéfait" par les propos parus dans l'ouvrage. "Un président ne doit pas autant se confesser. Le devoir de silence fait partie de sa fonction", avait-il martelé.
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