La communauté tsigane attendait depuis 70 ans la reconnaissance de la responsabilité de la France dans les massacres à leur encontre. François Hollande a aussi annoncé vouloir abroger l'obligation pour les gens du voyage de disposer d’un livret de circulation.
Baro Syntax est musicien manouche. Il a pris le micro pour barrer la route aux préjugés. Pour cet artiste à la double culture, sa communauté reste stigmatisée. "C'est bien de reconnaître les génocides, c'est bien de reconnaître plein de choses, c'est bien de mettre des stèles. Mais ce qui serait bien c'est qu'on se rende compte qu'aujourd'hui, tout cela continue. Qu'il y a toujours des lois discriminantes, des problèmes de vivre ensemble", estime l'artiste. Ils sont près de 500 000 en France à descendre des Tsiganes, des nomades à l'origine aujourd'hui le plus souvent sédentaire.
Les "gens du voyage"
Leurs ancêtres sont venus d'Inde au XVe siècle, mais 500 ans plus tard, ces citoyens français se sentent encore pointés du doigt. En 1969, l'État impose aux Tsiganes le carnet de circulation, une sorte de passeport intérieur pour permettre aux préfets de localiser ceux qu'on appellera "gens du voyage".
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