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Affaire des assistants du FN au Parlement européen : un procès requis contre Marine Le Pen et 26 autres personnes

L'ex-présidente du Front national est soupçonnée d'avoir participé à un système de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
La députée du Rassemblement national Marine Le Pen siège à l'Assemblée nationale, à Paris, le 18 juillet 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

[RECTIFICATIF. Nous rapportions plus tôt qu'un procès était requis contre 24 personnes. En réalité, 27 personnes sont concernées. Nous présentons nos excuses à nos lecteurs.]

Les ennuis judiciaires se précisent au RN. Un procès a été requis contre le Rassemblement national et 27 personnes liées au parti, dont Marine Le Pen et son père Jean-Marie, soupçonnés d'avoir participé à un système de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016, a annoncé le parquet de Paris, vendredi 22 septembre.

Le parquet a demandé que la cheffe de file du RN (ex-Front National) soit jugée par un tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics et complicité. Il a aussi requis un procès pour le maire de Perpignan, Louis Aliot, et l'ex-numéro 2 du parti, Bruno Gollnisch, tous deux anciens eurodéputés.

L'entourage de Marine Le Pen dénonce une vision "erronée"

Dans cette affaire, le parti d'extrême droite est accusé d'avoir mis en place un système généralisé pour rémunérer ses permanents avec des fonds européens, en les faisant salarier comme assistants de ses eurodéputés, mais sans que leur travail ait un lien avec les activités du Parlement européen. "Nous contestons cette vision qui nous paraît erronée du travail des députés d'opposition et de leurs assistants, un travail qui est avant tout politique", a réagi, vendredi, l'entourage de Marine Le Pen.

Jeudi, le RN et Marine Le Pen ont annoncé avoir accepté de verser près de 330 000 euros au Parlement européen pour l'emploi indu de deux assistants. L'objectif du parti d'extrême droite est d'éviter une "exécution forcée" de ce remboursement. Marine Le Pen est soupçonnée d'avoir salarié avec les fonds européens au bénéfice du FN (devenu RN) sa cheffe de cabinet au parti Catherine Griset et son garde du corps Thierry Légier. L'ancienne candidate à la présidentielle réaffirme "n'avoir commis aucune infraction ni irrégularité dans l'emploi de ses deux assistants parlementaires", selon son avocat. 

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