Soupçons d'emplois fictifs au FN : Marine Le Pen refuse de rembourser 41 500 euros
Marine Le Pen a déposé un recours en référé contre le Parlement européen pour faire annuler une procédure qui vise à faire rembourser la candidate FN les salaires versés à son garde du corps, soupçonné d'emploi fictif.
Marine Le Pen a déposé un recours en référé devant le Tribunal de l'Union européenne afin de faire annuler la procédure en recouvrement lancée par le Parlement européen, après les soupçons d'emplois fictifs visant son garde du corps, rapporte mercredi 15 mars le correspondant de franceinfo à Bruxelles.
Cette procédure, lancée par le Parlement, vise à se faire rembourser les 41 500 euros de salaires versés au garde du corps pour un emploi présumé fictif d'assistant parlementaire. Pour obtenir ce remboursement, le Parlement envisage de ponctionner une partie du salaire de la députée européenne.
Une procédure déjà en cours
Marine Le Pen a déjà lancé, en février, une procédure similaire, pour une mesure de recouvrement concernant, cette fois, le salaire versé à sa cheffe de cabinet, pour laquelle le Parlement européen demande le remboursement de 298 400 euros. Ces prélèvements ont commencé le 1er février. La décision en référé n'a pas encore été rendue. Dans ces deux cas, le jugement sur le fond ne devrait pas être rendu avant la fin de cette année.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête
Le Parlement européen estime qu'il n'a pas à verser les salaires de ces assistants, puisqu'ils auraient travaillé uniquement pour le Front national en France. Le parquet de Paris, saisi par l'institution, a ouvert une enquête.
Le 10 février, trois autres eurodéputés, dont Jean-Marie Le Pen, avaient déjà déposé un recours, cette fois pour suspendre la demande de recouvrement dans une affaire similaire. Ce recours en référé a été rejeté le 16 février, "en l'absence d'urgence". Le FN avait également demandé l'annulation de la mesure : cette demande fera l'objet d'un examen ultérieur.
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