Convocation de Mathilde Panot pour "apologie du terrorisme" : Sébastien Chenu, vice-président du RN, "hostile à la judiciarisation de la vie politique"

Si le député du Nord dénonce le fait de voir des "candidats" aux européennes "aller devant les tribunaux", il pointe du doigt la position des insoumis vis-à-vis du Hamas.
Article rédigé par franceinfo
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Le vice-président du RN Sébastien Chenu et la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, le 3 juillet 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"On a le sentiment que tout LFI va finir devant les tribunaux", raille Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, sur franceinfo mercredi 24 avril, après la convocation par la police de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot pour "apologie du terrorisme". "C'est l'arroseur arrosé", dit le député du Nord, puisque "ça faisait davantage sourire LFI quand ça arrivait aux autres, de se retrouver devant des tribunaux".

"Je combats les propos de LFI, ils dépassent les limites et ils le font pour des raisons électoralistes" affirme Sébastien Chenu, qui pointe du doigt notamment la position des insoumis vis-à-vis du Hamas, mais "sur le fond", Sébastien Chenu se dit "hostile à la judiciarisation de la vie politique".

Quelques jours avant Mathilde Panot, la candidate LFI aux Européennes Rima Hassan a également été convoquée par la police, sur les mêmes motifs. Le député du Nord s'est dit inquiet des problèmes "de fond et des problèmes de temporalité" que pose la judiciarisation de la vie politique. "Dans une campagne électorale, c'est quand même compliqué de voir des hommes et des femmes politiques qui sont candidats devoir aller devant des tribunaux."

"Ça perturbe le bon fonctionnement de la campagne électorale."

Sébastien Chenu

à franceinfo

"L'idée de tout judiciariser est une pratique anglo-saxonne et la macronie est bercée par cette philosophie, elle est très friande de tout ça", tacle Sébastien Chenu, "ils ont un rapport au fait politique qui est très éloigné de nos pratiques institutionnelles".

Il ne "dit pas" que l'exécutif piloterait ces convocations devant des tribunaux, mais "je dis qu'ils sont sensibles à ce côté anglo-saxon dans lequel tout termine devant un tribunal". Il conclut, cinglant : "La macronie, c'est non seulement gouverner contre le peuple, mais c'est gouverner sans le peuple et remplacer les politiques, un coup par des experts, un coup par des juges".

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