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Jean-Marie Le Pen règle ses comptes avec ses proches

Suspendu de son propre parti, l'ex-dirigeant du Front national a déclaré la guerre à son entourage. Et il ne retient pas ses coups.

Article rédigé par Tatiana Lissitzky
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-Marie Le Pen quitte le siège du Front national à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 4 mai 2015.  (AP/ SIPA / MICHEL EULER)

Il n'est pas prêt à se laisser faire. Suspendu du Front national, lundi 4 mai, par le bureau exécutif de son parti, Jean-Marie Le Pen n'a pas tardé à contre-attaquer et à s'en prendre à ses proches, ainsi qu'aux cadres du FN. Et s'il ne leur parle plus directement, c'est par presse interposée que la guerre continue.

Francetv info revient sur les attaques de ces derniers jours.  

Sur Marine Le Pen. "J'ai honte qu'elle porte mon nom"

A la question "ça veut dire que vous répudiez votre fille ?", le patriarche n'hésite pas un instant : "oui". Interrogé lundi sur Europe 1, juste après l'annonce de sa suspension du FN, Jean-Marie Le Pen se lâche. "Je pense que c'est une félonie, et je dois dire que j'ai honte que la présidente du Front national porte mon nom. Je souhaiterais d'ailleurs qu'elle le perde le plus rapidement possible." "Je ne souhaite pas que la présidente du Front national s'appelle Le Pen", assène-t-il, avant d'ajouter qu'il espère la défaite de sa fille à la présidentielle de 2017. 

Sur France 2, le lendemain, il enfonce le clou : "Si ce nom lui déplaît, et si la politique incarnée par son père pendant 40 ans lui déplaît, il y a un moyen de s'en débarrasser, c'est de se marier. Elle changera de nom. Elle fera campagne avec 'Votez Marine Aliot' par exemple. Pourquoi pas..."

Sur Marion Maréchal-Le Pen. "Elle ne m'avait pas habitué à être perfide"

Sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen en prend, elle aussi, pour son grade. Réagissant aux déclarations de la députée du Vaucluse qui explique vouloir réfléchir sur sa candidature aux régionales en Paca et ne pas vouloir "être prise en otage par Jean-Marie Le Pen", ce dernier exprime son incompréhension dans les colonnes de Paris Match, mercredi : "Je ne comprends rien à ce qu'elle dit. De qui serait-elle l'otage ? Qui l'a prise en otage ? Moi ? Ce n'est pas très aimable de sa part de dire cela. Marion Maréchal-Le Pen ne m'avait pas habitué à être perfide. A moins que ce ne soit la contagion de sa tante…", finit-il par conclure. Ambiance.

Florian Philippot. "Un jour, Iznogoud se prendra pour le calife"

Les cadres du parti sont aussi dans son collimateur. Celui qui est toujours président d'honneur du FN, avant une probable suppression de ce titre, critique vivement l'entourage de sa fille, à commencer par son bras droit, Florian Philippot. Dans Paris Match, Jean-Marie Le Pen dénonce "un socialo-gaulliste qui est arrivé au Front national pour faire un travail de subversion". Pour le fondateur du FN, "Florian Philippot considère le Front national comme un mouvement de péquenots, de ploucs incultes. Il croit détenir la science du pouvoir". Et le patriarche de mettre en garde sa fille : "Un jour, Iznogoud se prendra pour le calife et là, ce sera trop tard pour pleurer."  

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