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Jean-Marie Le Pen visé par une enquête pour blanchiment de fraude fiscale

Fin avril, le site d'information Mediapart avait révélé un signalement de la cellule de renseignements financiers Tracfin évoquant un trust géré à Genève, dont l'ayant droit serait l'assistant personnel de Jean-Marie Le Pen. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'eurodéputé Jean-Marie Le Pen, le 25 janvier 2015. (ALAIN JOCARD / AFP)

Le parquet national financier a ouvert, lundi 9 juin, une enquête pour blanchiment de fraude fiscale sur des soupçons de compte bancaire caché à l'étranger qui pourrait appartenir à Jean-Marie Le Pen. Fin avril, le site d'information Mediapart avait révélé un signalement de la cellule de renseignements financiers Tracfin évoquant un trust géré à Genève, dont l'ayant droit serait l'assistant personnel de Jean-Marie Le Pen. Selon ce signalement, le trust comprendrait un compte abondé à hauteur de 2,2 millions d'euros, dont 1,7 sous forme de lingots et de pièces d'or.

Contacté mardi, Jean-Marie Le Pen a nié toute implication dans un trust à l'étranger. "Je le nie. Ce n'est pas parce que Mediapart dit quelque chose que c'est une vérité évangélique", a-t-il déclaré. Dans son signalement, Tracfin évoque l'existence d'un trust basé aux îles Vierges britanniques et géré à Genève pour le compte de Gérald Gérin, l'assistant personnel de Jean-Marie Le Pen. Selon une source proche du dossier, le compte aurait été clôturé en 2014 et les fonds transférés dans une banque aux Bahamas. "Je n'ai rien à dire" sur cette affaire, a déclaré pour sa part Gérald Gérin.

Une précédente enquête ouverte sur son patrimoine

Très proche de Jean-Marie Le Pen, qu'il accompagne dans tous ses déplacements, Gérald Gérin apparaît aussi comme le trésorier de son microparti, Cotelec. Au Parlement européen, il est l'assistant de l'eurodéputée Marie-Christine Arnautu, elle aussi très proche de l'ancien président du FN désormais suspendu du parti d'extrême droite. 

Une précédente enquête ouverte par le parquet de Paris visait déjà le patrimoine de Jean-Marie Le Pen et un enrichissement de 1,1 million d'euros entre 2004 et 2009, années de début et de fin d'un de ses mandats de parlementaire européen. Cette procédure, dans laquelle la question de la prescription pourrait se poser, est désormais associée à l'enquête du parquet national financier.

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