Procès des assistants parlementaires du RN : les arguments du parti sont-ils valables ?
Face aux accusations de détournement de fonds publics européens, les cadres du Rassemblement national (RN) font bloc, avec les mêmes arguments. Sébastien Chenu, le vice-président du RN, assure ainsi que "pas un euro d’argent du Parlement européen s’est mis dans la poche de dirigeants politiques du Rassemblement national". C’est vrai : dans l’affaire, la question n’est pas d’avoir utilisé ou non les fonds pour s’enrichir, mais d’avoir payé des collaborateurs qui n’exerçaient pas leur fonction à Bruxelles, mais travaillaient pour le parti.
Qu'a financé l'argent européen ?
Dans les médias, les cadres du RN s’accordent aussi sur une certaine définition des employés parlementaires. "Ce sont aussi des militants politiques", dit Sébastien Chenu. Cumuler un travail parlementaire au niveau européen et une activité militante en France ne serait pas un problème. C’est exact, mais à nouveau, pas ce qui est reproché au parti. "Le problème n’est pas tant qu’un assistant parlementaire ait une activité (…) de coller des affiches le soir", mais que "la journée, son activité principale, ne soit pas au service du député européen", nuance Didier Blanc, spécialiste de droit public européen.
La justice cherche à déterminer ce que l’argent européen a réellement financé. Les doutes portent notamment sur le garde du corps de Jean-Marie puis Marine Le Pen, rémunéré comme assistant parlementaire, une fonction qu’il n’a jamais exercée.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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