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Vidéo Bousculade et invectives au tribunal de Nanterre entre policiers et journalistes, à l'arrivée de Jean-Marie Le Pen

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Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

Le cofondateur du Front national est arrivé au tribunal dans un climat électrique marqué par de violentes bousculades.

Une très vive bousculade avant l'audience. Jean-Marie Le Pen a contesté, vendredi 12 juin, devant la justice sa suspension du Front national par les instances dirigeantes du parti qu'il a cofondé, qui se réunissent au même moment pour évoquer la suppression de son titre de président d'honneur.

L'arrivée au tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) du président d'honneur, suspendu du FN, a été marquée par une violente bousculade. En cause, l'absence de barrière pour séparer la presse de Jean-Marie Le Pen. "Lorsqu'il est sorti de l'ascenseur, les journalistes étaient massés devant la porte", raconte Ségolène Chaplin, journaliste pour LCI, contactée par francetv info. "Il s'est retrouvé acculé et s'est frayé un chemin jusqu'aux toilettes, où il s'est réfugié", poursuit la spécialiste justice de la chaîne d'information.

"Cette connasse m'a mordu"

"La meute a attendu devant la porte, et c'est quandle service d'ordre est arrivé, en poussant violemment les journalistes, que ça a dégénéré", raconte Ségolène Chaplin, qui se tenait à l'écart. Les images tournées par France 2 montrent le climat de tension qui régnait avant l'audience. Coups, mouvement de foule et invectives entre journalistes et force de l'ordre ont eu lieu.

Au moment où Jean-Marie Le Pen entrait dans la salle d'audience, "j'ai entendu une femme hurler et quand je me suis approchée, un policier a dit 'c'est cette connasse qui m'a mordu', mais je n'ai pas assisté à la scène", poursuit Ségolène Chaplin. La journaliste de l'AFPTV, mise en cause par un policier, "a été interpellée et on l'a vue sortir 10 minutes plus tard menottée".

Relâchée en fin d'après-midi, la journaliste reporter d'images, caméra à la main, s'est retrouvée "par la force des choses coincée entre un mur et un policier", a-t-elle raconté. Dans l'incapacité de "respirer et de faire son travail", elle reconnaît avoir "mordu légèrement" au bras l'un des policiers. La journaliste est convoquée au tribunal le 6 janvier 2016.

"Le tribunal a commis une erreur"

Selon une source policière, l'agent, qui fait partie de la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) des Hauts-de-Seine, "a été mordu alors qu'il était de dos et poussé par les journalistes, les bras tendus pour sécuriser le passage de la personnalité".

"Même si les meutes sont parfois chaotiques, c'est la première fois que je vois autant de violence", dit-elle aussi. Des barrières ont été posées pendant l'audience, "à la demande des journalistes". "A la sortie, tout s'est déroulé normalement", assure-t-elle. "Le tribunal a commis une erreur, et les policiers ont perdu leur calme alors qu'ils sont censés assurer l'ordre", conclut Ségolène Chaplin, encore "choquée".

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