: Vidéo Front national : Florian Philippot et Marine Le Pen, une histoire qui avait si bien commencé

C'est la fin d'une époque au Front national. Florian Philippot a claqué la porte, jeudi 21 septembre, après avoir été mis sur la touche par celle qui l'avait fait entrer en politique : la présidente et héritière du FN, Marine Le Pen. L'occasion pour franceinfo de revenir sur le début de leur relation.

>>EN IMAGES. Quand Marine Le Pen et Florian Philippot étaient inséparables

Florian Philippot fait son apparition sur le devant de la scène politique en octobre 2011, à l'occasion d'une conférence de presse de Marine Le Pen. Elle vient de le bombarder directeur stratégique de sa campagne présidentielle. "Florian", comme on l'appelle au FN, se rend rapidement indispensable à "Marine". Et moins d'un an après son arrivée, le voilà vice-président.

"Marinisme" et "dédiabolisation"

Le trentenaire, diplômé d'HEC et de l'ENA, est le chef d'orchestre du "marinisme" qu'elle a composé dès le début des années 2000, mais surtout l'artisan de la "dédiabolisation" du parti d'extrême droite. A la télévision ou la radio, il devient le principal porte-parole du FN, suscitant les railleries, y compris en interne, et parfois la jalousie des ténors frontistes historiques.

Mais la greffe semble sans cesse rejetée. Florian Philippot, soutien de Jean-Pierre Chevènement en 2002, est plus étatiste et moins libéral que les cadres frontistes. Il se revendique "gaulliste" dans un parti aux racines viscéralement anti-Général. Il est même accusé d'être le chef de file d'un supposé "lobby gay" qui existerait au FN. Florian Philippot ne doit qu'à Marine Le Pen sa place au sein du parti.

Six ans après son avènement, la chute de Florian Philippot est le symptôme d'un parti en crise, après la brouille familiale sans fin entre Marine Le Pen et son père Jean-Marie et les défaites électorales de la présidentielle et des législatives.