General Electric : Alstom se donne un mois pour décider
Dans le long communiqué publié ce mercredi matin par Alstom, tous les mots comptent. D'abord la présentation de l'offre de General Electric, 12,35 milliards d'euros pour reprendre ses activités Energie qui permettrait au groupe français de se concentrer "sur ses activités dans le domaine du transport, dont il est un leader mondial" . Une proposition dont le conseil d'administration a reconnu, "à l'unanimité les mérites stratégiques et industriels" .
Une liaison assurée avec l'Etat
Mais rien n'est encore tranché. Et ce conseil d'administration a décidé de mettre en place un comité d'administrateurs indépendants, conduit par Jean-Martin Folz, pour procéder, d'ici à la fin du mois de mai, à "un examen approfondi de l'offre en tenant compte des intérêts de l'ensemble des parties prenantes, y compris ceux de l'Etat français" .
Et le communiqué précise que Patrick Kron notamment assurera "la liaison avec les représentants de l'Etat français pour examiner leurs points de vue" . Rien ne dit qu'il en sera tenu compte mais on n'est plus au fait accompli dénoncé par Arnaud Montebourg.
"L'accélération de ces derniers jours n'était pas acceptable" , dit ce matin Manuel Valls. Avant de se décerner un satisfecit : "l'Etat français a été entendu" .
Les instances représentatives du personnel d'Alstom seront elles aussi consultés, un "préalable à un accord définitif" .
Enfin le CA affirme que Siemens aura un "accès
équitable à l'information" pour "le cas échéant, de soumettre une
offre ferme" .
Siemens améliore déjà son offre
L'histoire n'en restera - évidemment - pas là. Distancé par General Electric, Siemens a fait savoir qu'il améliorait son offre, par rapport à la proposition faite pendant le week-end. L'Allemand évaluée entre 10,5 et 11 milliards les activités énergie d'Alstom, et propose de lui céder, en plus de ses trains à grande vitesse, son activité dans les métros.
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